Nokia abandonne OZO, sa caméra de réalité virtuelle hors de prix

Alexandre PAULSON
Publié le 14 octobre 2017 à 16h04
L'ex-fleuron de la téléphonie mobile Nokia vient d'annoncer qu'il abandonnait la commercialisation d'OZO, sa caméra de réalité virtuelle (VR). C'est l'opération la plus visible d'une réorientation de sa division Nokia Technologies vers les produits numériques dédiés à la santé et la gestion de ses brevets et licences.

Cette réorganisation va se traduire par la suppression de 310 emplois, essentiellement en Finlande, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

Un avenir prometteur... mais tardif

Elle était censée accompagner le boom de la réalité virtuelle : c'est Ozo, la caméra à 360° dédiée à la réalité virtuelle mise sur le marché fin 2015 par Nokia. Depuis, le boom n'a pas encore vraiment eu lieu. Il viendra, sûrement, mais pas assez vite au goût des dirigeants de Nokia qui viennent d'annoncer l'arrêt de la fabrication d'OZO. Certains diront que Nokia a eu raison trop tôt ; d'autres que le groupe s'est montré un peu trop gourmand, en lançant OZO à 60.000 dollars, avant de rapidement baisser son prix, à 45.000 puis 23.500 dollars.

Il est vrai qu'avec ses huit couples de capteurs-objectifs permettant photos et vidéos à 360°, OZO possédait des atouts pour devenir un moteur de la fourniture de contenus dédiés à la VR. Chaque capteur produit une image 2K à rendu sphérique ou stéréoscopique, c'est-à-dire en 3D. OZO avait séduit quelques grands noms, comme Panasonic ou les studios Disney. Mais OZO était durement concurrencée par la caméra Odissey de GoPro et nettement battue par la Google Jump, vendue 15.000 dollars, et capable de performances identiques, y compris en 60 images/s quand OZO se limitait à 30 images/s.

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Nokia attend la 5G

Adieu, donc, OZO, qui ne sera pas restée deux ans sur le marché. Son abandon est la décision la plus spectaculaire prise par Nokia dans le cadre de la recomposition de sa division Technologies. Déjà engagé dans une restructuration de ses filiales françaises Alcatel Lucent et Nokia Networks installées à Paris Saclay et Lannion en Bretagne (597 postes en cours de suppression), Nokia va donc licencier 310 salariés supplémentaires, principalement en Finlande, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

Nokia veut maintenant se concentrer sur la santé numérique, domaine dans lequel il s'est renforcé en rachetant en avril 2017 pour 170 millions de dollars le français Withings qui développe des balances, trackers et montres connectés. Excepté sur ce créneau spécifique de la e-santé, Nokia va peu à peu disparaître du hardware : même le mythique 3310 et le Nokia 8 tous deux récemment ressortis sont en fait fabriqués sous licence par une startup finlandaise, HMD Global. La prochaine grande aventure de Nokia sera la 5G, dont il entend accompagner le déploiement.

Alexandre PAULSON
Par Alexandre PAULSON

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