Plus jeune, plus fun, c'est le conseil des analystes à RIM, fabricant des BlackBerry, après l'annonce de ses résultats trimestriels. Ceux-ci sont plutôt bons, avec notamment des ventes en hausse de 31%, à 4,62 milliards de dollars. Les analystes avaient prévu 4,49 milliards de dollars en moyenne.
RIM annonce 12,1 millions de téléphones vendus sur les trois mois. Le fabricant canadien pense qu'au prochain trimestre, il pourrait vendre entre 13,8 et 14,4 millions de BlackBerry, et ajouter entre 5 et 5,4 millions de nouveaux abonnés. Son bénéfice monte à 796,7 millions de dollars, contre 475,6 millions un an plus tôt. Ce résultat dépasse aussi les attentes de Wall Street.
« Leur croissance en abonnés comme en ventes est très impressionnante, » estime Michael Yoshikami, analyste californien. « Cela suggère que RIM n'est pas fini, et qu'il peut toujours utiliser les entreprises américaines comme tremplin, même si l'iPhone et les appareils Android commencent à attaquer son marché. »
De fait, RIM et ses BlackBerry ont perdu 0,8% des parts de marché en un an, passant de 19% à 18,2%. Dans le même temps, l'iPhone est passé de 13 à 14,2%, tandis que les appareils Android, bénéficiant d'un effet de nouveauté, sont passés de 1,8% à 17,2%, talonnant RIM.
Demande croissante pour les smartphones, donc, mais plusieurs analystes verraient bien RIM se détacher un peu des marchés professionnels. Ce qu'il semble avoir commencé à faire d'ailleurs. Pour Tero Kuittinen, analyste chez MKM Partners, RIM commence à viser des jeunes moins argentés, et c'est tant mieux. « Tout le monde de vit pas à Madison Avenue. A New-York, San Francisco, RIM n'a pas beaucoup vendu sur le marché des smartphones haut de gamme. Mais 80% du marché est en prépayé, et cet été, RIM a eu beaucoup de succès avec des modèles moins chers, comme le Pearl ou le nouveau Curve. » En attendant les premiers résultats du Torch ?