BlackBerry, anciennement RIM, attendait beaucoup de son nouveau système d'exploitation BB10 et de ses derniers smartphones, Z10 et Q10. Finalement, le groupe canadien annonce des résultats meilleurs qu'escompté pour son quatrième trimestre fiscal 2013, grâce à la demande de son smartphone Z10. Celui-ci se serait écoulé à un million d'exemplaires deux mois après son lancement. Cela correspond au seuil fixé par les analystes pour ne pas juger le lancement décevant.
Le chiffre d'affaires n'a pas encore redécollé, s'affichant toujours en déclin. BlackBerry a réalisé sur la période 2,7 milliards de dollars de recettes, contre 4,2 milliards à la même époque l'année précédente, soit un recul de 36% en un an. En douze mois, la société a réalisé 11 milliards de recettes. La firme de Waterloo indique avoir livré ces trois derniers mois six millions de smartphones, et 370 000 tablettes PlayBook.
PlayBook : la croissance ralentit mais reste solide
Alors que ces dernières avaient doublé au troisième trimestre, elles progressent ici de 45% sur trois mois. BlackBerry ne peut pas en dire autant pour ses smartphones dont les volumes ont chuté de 14% sur la période. Pour son nouvel exercice, la société espère inverser la tendance à la faveur des nouveautés introduites en début d'année. Notons que les résultats annoncés ne tiennent pas compte des ventes réalisées aux États-Unis, où les Q10 et Z10 ne sont arrivés en boutiques qu'à la mi-mars.
Le signe encourageant pour la société canadienne est qu'elle a réussi à dégager des bénéfices au dernier trimestre, soit 98 millions de dollars. À comparer avec les 9 millions de dollars gagnés au troisième trimestre, et la perte nette de 125 millions de dollars enregistrée il y a un an. Sur l'ensemble de l'exercice 2013, BlackBerry aura perdu 646 millions de dollars, c'est finalement près de la moitié de la perte de 2012.
Le directeur général de BlackBerry, Thorsten Heins, explique ces bénéfices par l'introduction dans l'entreprise de « nombreux changements au cours de l'année passée ». BlackBerry avait annoncé en juin 2012 la suppression de 5 000 emplois dans le monde, sur un total de 16 500. Le dirigeant affirmant alors vouloir redresser sa société quitte à « travailler de façon agressive avec tous les pans de l'organisation ».
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