Le déploiement de la 4G n'est que tout récent en France et en Europe, mais Samsung a déjà les yeux tournés vers l'avenir. Le sud-coréen affirme avoir réalisé avec succès des tests lui ayant permis d'atteindre un débit de 1 Gbps entre deux terminaux distants de deux kilomètres, à une fréquence de 28 GHz.
Dans un communiqué, Samsung espère que sa 5G sera disponible pour les consommateurs aux alentours de 2020. Le coup publicitaire est intéressant pour le coréen, alors que la technologie est encore loin d'être standardisée et demeure à l'état de test. Le numéro un mondial des mobiles concède d'ailleurs lui-même qu'il espère atteindre des performances bien plus élevées à l'avenir, soit plusieurs dizaines de Gb par seconde.
À ce jour, la 4G LTE (en déploiement en France) offre un débit maximal théorique de 300 Mbps en téléchargement, contre 1Gbps pour la LTE Advanced. Samsung promet avec la 5G des téléchargements de films ultra HD ne dépassant pas la seconde, ou encore le stream de jeux vidéo en 3D via les réseaux sans-fil sur les smartphones et les tablettes.
Dans ce contexte, l'Union Européenne entend bien se positionner en tant que « pionnière de l'industrie de la 5G », explique Neelie Kroes, commissaire européenne chargée de la société numérique, dans un communiqué relayé notamment par Les Echos. Espérant des retombées positives pour l'emploi, une première enveloppe de 50 millions d'euros aurait d'ores et déjà été débloquée par l'institution communautaire dans la 5G. L'Europe avait déjà investi massivement dans la 4G, plus de 700 millions d'euros entre 2007 et 2013.
Si l'Europe espère voir la technologie se développer rapidement, il faut bien sûr rester mesuré quant à la date avancée par Samsung. Le lancement de la 5G devra franchir les obstacles réglementaires (attribution des bandes de fréquences, etc). Elle dépendra aussi forcément de la stratégie commerciale des opérateurs, qui tâcheront sans doute de rentabiliser au préalable les investissements massifs injectés dans le déploiement de la 4G.