Annonce anticipée, acte de malveillance ou tentative de fausser le cours de l'action en bourse ? Rapidement relayé par les médias spécialisés, un communiqué de presse aux accents officiels annonçait vendredi matin le rachat par Samsung de la société suédoise Fingerprints Cards, qui conçoit et fabrique des solutions de reconnaissance basées sur la lecture des empreintes digitales. Ledit communiqué affirmait que la société fonctionnerait comme une filiale de Samsung. Il avançait enfin une transaction d'un montant record : 650 millions de dollars, près de deux fois supérieur à celui de la capitalisation boursière de Fingerprints Cards.
L'information paraissait plausible, particulièrement en ces temps marqués par l'arrivée du dernier iPhone d'Apple (5s), lequel adopte un lecteur d'empreintes digitales. Il s'agissait cependant d'un canular, a rapidement fait savoir la société intéressée. « Le précédent communiqué de presse n'a pas été envoyé par Fingerprint Cards AB », indique-t-elle sur son site.
Les marchés ont quoi qu'il en soit réagi extrêmement rapidement à cette annonce. En moins de deux heures, le cours a gagné 50%, avec une action atteignant 79,25 couronnes suédoises, alors qu'elle s'échangeait la veille aux alentours de 53 couronnes. La cotation a dû être interrompue vendredi en fin de matinée. « Ce qui s'est passé sera rapporté à la police ainsi qu'à l'autorité suédoise de supervision des marchés financiers », indique encore Fingerprint Cards.