VISION-S 01 © Sony
VISION-S 01 © Sony

C’est l’une des « modes » initiées par Tesla : proposer davantage de fonctionnalités de divertissement au sein d’un véhicule, voire carrément permettre de jouer sur l’écran central de la voiture. Un concept bien parti pour faire des émules.

Bien sûr, cette originalité est fortement conditionnée par des contraintes matérielles, même si celles-ci deviennent de moins en moins prégnantes à une époque où un simple smartphone permet de geeker. Après, comme toujours, tout est une question de degré d’exigence. Dans le cas des Tesla, les ordinateurs de bord des Model S et Model X délivrent une puissance conséquente d’environ 10 TFLOPS FP32, équivalentes à celles d’une PlayStation 5, grâce à l’intégration d’APU Ryzen. Du côté de Sony et Honda, qui se sont alliés en mars dernier pour produire des véhicules électriques, l’idée d’embarquer directement une PlayStation 5 à bord fait aussi son chemin.

Dans la lignée de Tesla

Izumi Kawanishi, Président de la coentreprise, a déclaré au Financial Times qu'il était « technologiquement possible » pour Sony d'intégrer la plateforme PlayStation 5 dans la voiture qu'il compte construire avec Honda.

Bon, pour le moment, pour en revenir au cas des Tesla, l’offre de jeux se limite à Tesla Arcade et à un catalogue relativement restreint. Cependant, les équipes de Tesla travaillent à l’intégration de Steam depuis plusieurs mois afin de proposer de véritables titres AAA. Une première démo était prévue pour août, mais la société a, à l’évidence, pris du retard.

Vous l'aurez compris, à terme, les Tesla pourraient donc perdre cette singularité, Sony et Honda envisageant d'installer directement une PlayStation 5 dans leur prochain véhicule électrique.

L’infodivertissement, futur critère numéro 1 dans le choix d’un véhicule ?

Au-delà du simple aspect vidéoludique et de ces deux entreprises, tous les constructeurs cherchent à améliorer leur système d’infodivertissement à mesure que la conduite autonome se développe. Dans les grandes lignes, l’objectif, à long terme, est de transformer nos voitures en objet ultra-connecté, en véritable plateforme de divertissement.

Yasuhide Mizuno, Président de Sony Honda Mobility, déclare texto que la finalité de cette alliance est bien « de développer un véhicule qui répondra aux exigences de divertissement et de connectivité que nous souhaitons proposer ». Un appareil de consommation de contenus sur roues, en somme.

Reste que la tâche est ardue pour les constructeurs traditionnels, qui n’ont pas forcément l’expertise ni la bonne appréhension de ce domaine, contrairement à Tesla notamment. Gardons à l’esprit qu’Elon Musk baigne dans l’univers numérique depuis ses débuts, qu’il y a bâti une grande partie de sa fortune et qu’il faut bien lui reconnaître un esprit visionnaire sur ces thématiques.

Le partenariat entre Honda et Sony doit néanmoins permettre aux deux sociétés d’unir leurs forces et de combler leurs lacunes respectives. En principe, Honda sait concevoir des voitures ; Sony, façonner un écosystème numérique, à la fois sur le plan matériel et logiciel, sans parler du catalogue de radars et autres capteurs de la firme japonaise.

L’avenir nous dira si cette alliance porte ses fruits. Si Sony a déjà dévoilé deux concept-car ces derniers mois, la Vision-S 01 en 2020 et la Vision-S O2 en début d’année, les premières livraisons d’un véhicule encore inconnu conçu avec Honda sont prévues en Amérique du Nord à partir de… début 2026. D’ici là, la PlayStation 5 aura d’ailleurs peut-être laissé sa place à la PlayStation 6.