Le rapport financier de Tesla pour le second trimestre 2022, allant d’avril à juin, a révélé que le constructeur avait vendu 75 % de ses bitcoin… Sans qu’Elon Musk l’ait mentionné sur son réseau social préféré, Twitter.
Pourtant, le milliardaire est réputé pour son appétence à tweeter sur les crypto-monnaies.
Tesla avait besoin de liquidités
Grâce à la vente de ses avoirs en bitcoin, Tesla a pu ajouter 936 millions de dollars en espèces à son bilan, alors que l’entreprise est secouée par la crise économique actuelle. D’ailleurs, la valeur du bitcoin est passée de 70 000 dollars en novembre 2021 à 25 000 dollars actuellement ; et Wall Street s’attend même à ce que le crash s’aggrave et que le cours du bitcoin plonge à 10 000 dollars.
La surprise ici, c’est surtout qu’Elon Musk est resté muet sur cette activité alors que pendant longtemps, il a vanté les mérites des crypto-monnaies. L’année dernière, Tesla a même annoncé accepter certains paiements en bitcoin, avant de faire marche arrière puis de changer d’avis à nouveau. L’entreprise a réalisé un investissement d’1,5 milliard de dollars dans la crypto-monnaie la même année. Plus étonnant encore, le P.-D.G. assurait à l’époque que « Tesla ne vendra pas de bitcoin ».
Lors d'une conférence téléphonique avec les actionnaires de son entreprise, Musk a abordé l'effondrement de la crypto-monnaie, en expliquant qu'il ne fallait pas le prendre comme un verdict sur le bitcoin. Il a déclaré que Tesla a vendu ses BTC parce qu'elle était « préoccupée par la liquidité globale de l'entreprise compte tenu des fermetures pour cause de COVID en Chine », rapporte The Verge.
Il a précisé qu’aucun Dogecoin n’avait été vendu.
Peut-on faire confiance à Elon Musk ?
La relation entre Elon Musk et les crypto-monnaies est controversée. À plusieurs reprises, il a tweeté à propos de Bitcoin et a ainsi fait chuter sa valeur ; il a en outre été poursuivi en justice pour arnaque au Dogecoin.
Le fait que Musk n’ait rien partagé au sujet de la vente de bitcoin par Tesla ne joue pas en sa faveur, alors que sa parole est remise en doute sur certains sujets et que ses propos ont le pouvoir de chambouler des marchés. Dernier exemple en date : l’annonce du rachat de Twitter qui a défrayé la chronique et que le milliardaire a pourtant décidé d’annuler.
Il devra d’ailleurs répondre de ses actes pour cette affaire lors d’un procès qui aura lieu au mois d’octobre prochain.