Parler de salaires, de conditions de travail ou même de licenciements n'est pas bien vu chez le constructeur de véhicules électriques.
Une plainte a été déposée par le National Labor Relations Board (NLRB) pour faire cesser cette pratique.
Chez Tesla, on se tait sur les conditions de travail
Voilà qui ne devrait pas arranger les affaires de Tesla, le leader mondial (et de loin) du secteur des véhicules électriques. L'entreprise d'Elon Musk est de nouveau accusée de pratiques illégales dans la gestion de ses effectifs. Et cette fois, ça se passe dans son usine de Tampa, en Floride.
En effet, dans une plainte déposée au mois de septembre dernier par le National Labor Relations Board, Tesla aurait « dit aux employés de ne pas se plaindre aux supérieurs hiérarchiques de leur salaire ou de leurs conditions d'emploi ». Et ça ne s'arrête pas là. Il leur aurait aussi été interdit de parler de leurs salaires entre collègues, et même de discuter des recrutements, des suspensions et des licenciements.
Une omerta qui aurait eu cours selon la plainte entre décembre 2021 et janvier 2022, violant les lois qui interdisent « d'entraver, restreindre et contraindre les employés dans l'exercice des droits garantis ». D'après la porte-parole du NLRB Kayla Blado, une audience sur ce dossier est prévue au mois de février prochain.
Tesla a un problème avec le droit du travail
Une information qui ne tombe pas au meilleur des moments pour l'entreprise. Tesla n'est pas au mieux de sa forme, avec une action en chute libre durant l'année 2022 et des vagues de licenciements programmées pour ce premier trimestre 2023.
Surtout, l'entreprise est une fois encore accusée de transgression du droit du travail. Ce qui devient une habitude. L'entreprise a ainsi notamment été condamnée pour son code vestimentaire bannissant les logos syndicaux ou pour avoir illégalement licencié son premier activiste syndical Richard Ortiz.
Et les problèmes judiciaires ne devraient pas s'arrêter à la Floride. En California, deux ex-employés ont aussi déposé plainte durant le mois de décembre en compagnie du NLRB, accusant le constructeur de les avoir renvoyés pour avoir critiqué Elon Musk.
Source : The Verge