Et si le choix de l'acier inoxydable pour la carrosserie du Cybertruck expliquait l'immense retard de sa production ? C'est ce qu'avance le New York Times dans une enquête.
Initialement annoncé en 2019, le véhicule électrique et futuriste de Tesla devrait, après de nombreux retards, enfin entrer en production cette année.
Un matériau peu utilisé dans l'industrie automobile
L'accumulation des retards dans le développement du Cybertruck serait en partie causée par le choix de l'acier inoxydable pour composer ce que Tesla nomme son « exosquelette ». Si l'élection de ce matériau peut s'expliquer par le design unique du véhicule, elle représente un véritable casse-tête pour les ingénieurs.
Certes, il résiste à la corrosion et n'a pas besoin d'être peint, mais il est également très coûteux, car il contient du chrome et est plus lourd que l'acier utilisé dans la plupart des autres voitures. Le seul constructeur à avoir tenté l'expérience de ce matériau en production de masse avant Tesla est DeLorean, qui a fait faillite après avoir construit moins de 10 000 véhicules (l'un d'entre eux étant particulièrement connu, c'est vrai).
L'acier inoxydable a, en outre, tendance à reprendre sa forme initiale et est moins souple que les matériaux habituellement exploités dans l'industrie automobile. Il nécessite donc des méthodes de soudage spéciales.
Des défis en matière de sécurité
L'acier inoxydable pose également un défi de taille à Tesla en matière de sécurité : « L'acier utilisé dans la plupart des voitures est conçu pour se froisser en cas de collision, absorbant l'énergie et protégeant les passagers. L'acier inoxydable ne se froisse pas aussi facilement, exposant les passagers à une plus grande partie de la force de l'impact », assure le New York Times.
Ces nombreux obstacles ont probablement retardé le développement du Cybertruck, mais ce choix semble logique, compte tenu de l'ambition d'Elon Musk de redéfinir entièrement la norme de l'industrie avec ce véhicule aux allures futuristes et aux fonctionnalités innovantes. Alors qu'il n'est même pas encore commercialisé, le nombre de commandes du Cybertruck impressionne, mais reste à voir si les clients seront satisfaits lorsqu'il sera officiellement disponible…
Source : The New York Times