Le constructeur automobile annonce un rappel massif de véhicules, du fait de problèmes enregistrés sur son système de conduite autonome.
La National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), régulateur américain du trafic routier, enquêtait depuis un certain temps sur le système de conduite autonome de Tesla. Ses analyses ont entraîné un large mouvement de rapatriement de véhicules.
Un système qui augmente « le risque de crash »
Tesla ne va pas pouvoir préparer tranquillement son « Investor Day », programmé pour le 1er mars prochain. La NHTSA vient en effet de révéler une analyse cinglante du logiciel Full Self-Driving (FSD) de l'entreprise qui sert à la conduite autonome. Pour l'autorité américaine, ce dernier permettrait à un véhicule de « dépasser les limites de vitesse ou de traverser les intersections de manière illégale ou imprévisible, [ce qui] augmente le risque de crash ».
La NHTSA avait lancé son enquête il y a un an et demi après avoir enregistré 11 accidents depuis 2018 sur des Tesla qui avaient activé le logiciel de conduite autonome. La firme fondée par Elon Musk a expliqué être en désaccord avec les réflexions du régulateur, mais a engagé un rappel de 362 758 de ses véhicules, qui vont bénéficier d'une mise à jour du FSD.
Ceci n'est pas un « rappel »
Malgré cette annonce, le géant américain des véhicules électriques n'était pas dans l'obligation d'enlever le FSD de ses véhicules, ni même d'effectuer un rappel physique.
Parmi les voitures concernées, on retrouve des Model S et Model X produits entre 2016 et 2023, des Model 3 sortis de l'usine entre 2017 et 2023, et enfin, des Model Y de la période 2020-2023. Ils bénéficieront d'une amélioration gratuite du logiciel afin de pallier le problème soulevé par la NHTSA.
Tesla n'a pas encore publié de communiqué officiel portant sur cette décision. La première réaction, comme souvent ces derniers temps quand il s'agit d'une entreprise d'Elon Musk, nous est venue du compte Twitter de l'homme d'affaires, où ce dernier s'en est pris au terme « rappel ». Un mot « anachronique et totalement faux », selon lui, pour caractériser l'action de Tesla.