Xiaomi est la nouvelle vedette chinoise de la téléphonie mobile. En 2014, le fabricant a dépassé Samsung en volume de ventes dans son pays, prenant la tête du secteur. À l'échelle mondiale, Xiaomi est même proche de doubler Huawei, pourtant très véloce lui aussi. Il se placerait troisième de l'industrie, derrière Apple. Au niveau financier, le constructeur a plus que doublé son chiffre d'affaires durant l'exercice fiscal 2014.
Xiaomi a porté ses recettes à près de 10 milliards d'euros ces douze derniers mois, ce qui représente une hausse annuelle de 135%. A titre de comparaison, les ventes du numéro un mondial des smartphones, Samsung, se repliaient de 9% à la mi-2014. D'après le directeur général cité sur le réseau social Weibo, Lei Jun, l'entreprise a écoulé 61 millions d'appareils durant l'année 2014, soit 227% de plus que l'an passé.
À la fin du mois de décembre, le fabricant revendiquait avoir franchi la barre du million de smartphones vendus en Inde, en seulement cinq mois. Un décollage prometteur pour le chinois sur ce marché en pleine expansion. Trois jours plus tard, Xiaomi levait 1,1 milliard de dollars afin de soutenir son développement.
Une marge très réduite
Le secret de Xiaomi est de proposer des modèles aux bonnes prestations, pour un prix modeste, à l'instar du Redmi 2, annoncé ce 5 janvier en marge du CES de Las Vegas. Ce modèle embarque notamment un SoC (System-on-chip) Snapdragon 410 64 bits cadencé à 1,2 GHz et un écran HD 4,7 pouces pour seulement 112 dollars. Il faut dire que le fabricant rogne particulièrement sur ses marges pour obtenir un tel tarif.D'après des documents réglementaires publiés en décembre et cités par Reuters, l'une des branches du groupe, comptant pour un tiers du chiffre d'affaires total de l'entreprise, n'a dégagé que 1,8% de marge en 2014. C'est à des années lumières de la marge opérationnelle d'Apple de 29,3% au troisième trimestre 2014.