Bruno Saint-Cast, bonjour. Quelle est la proposition de valeur de Tableau Software sur le marché déjà bien balisé de la BI ?
Le principe général qui sous-tend les travaux de Tableau Software consiste à établir le plus rapidement possible et de façon directe la relation avec la base de données que l'on souhaite exploiter, sans qu'il soit nécessaire de créer des intermédiaires ou des processus d'extraction. De cette façon, on est en mesure de tout de suite manipuler les données et d'en tirer des informations, notamment grâce à nos outils de visualisation avancés.
La promesse, c'est réellement de dire qu'il est possible de commencer à manipuler les données quelques minutes à peine après qu'elles ont été présentées à l'outil. Dans les entreprises établies, où sont déjà présents des systèmes d'information traditionnels, notre solution permet de proposer rapidement et simplement des capacités en matière de décisionnel à des utilisateurs qui n'y avaient pas accès.
C'est d'autant plus important qu'on constate aujourd'hui une ouverture de plus en plus forte des entreprises à l'acquisition de données extérieures, souvent difficiles à planifier - des données démographiques par exemple, qui créent des besoins que la BI traditionnelle a souvent du mal à satisfaire.
Des acteurs comme Qlikview ou Spotfire partagent cette approche. Comment faites-vous la différence ?
L'un des premiers points serait que les solutions de Tableau Software sont vraiment parmi les plus simples à mettre en oeuvre, notamment dans tout ce qui concerne la connexion avec la ou les bases de données. Il n'y a d'ailleurs aucun prérequis technique. Le système prend en charge toutes les grandes bases de données.
Lorsque vous présentez une base de données au système, il va immédiatement en présenter la structure de façon intelligible, en prenant bien sûr en compte les entêtes de lignes et de colonnes ou le libellé, mais également la nature des données en question. Les données géographiques par exemple seront identifiées par un globe terrestre. Les données temporelles seront aussi signalées, mais pas seulement. Le système va par exemple en faire automatiquement une sous-structure, par semaine, mois ou autre, en fonctionde leur fréquence et de leur densité.
Sur la partie valeur des données, le système est capable de proposer automatiquement les visualisations graphiques les plus adaptées à la sélection qui aura été effectuée par l'utilisateur, avec des représentations évoluées variant en taille ou en couleur. Nous avons d'ailleurs déposé un certain nombre de brevets sur ces techniques. En l'espace de cinq minutes, on est en mesure de proposer à l'utlisateur une représentation visuelle imédiate, chargée d'information, qu'il mettrait plusieurs mois à réaliser avec d'autres outils.
Dans cette optique de performances, privilégiez-vous le modèle In Memory, à savoir le chargement de la base de données à traiter en mémoire vive ?
Cette nouvelle génération de BI favorise effectivement le modèle In Memory. Notre système sait travailler suivant trois modèles : l'extraction totale en mémoire vive, l'extraction partielle ou l'exploitation des ressources propres à la base de données.Il permet donc de choisir le lieu de traitement et de manipulation des informations.
Comment comptez-vous développer votre présence en France, et quelles seront vos premières cibles ?
Pour l'instant, on démarre avec un siège basé à Londres, qui traite l'essentiel des demandes commerciales et du support. En parallèle, nous allons renforcer les équipes commerciales sur le terrain, pour étendre notre réseau de partenaires revendeurs, mais également de partenaires consultants. Nous aurons d'ailleurs prochainement une annonce à formuler à ce sujet.
Il nous faut fournir un accompagnement de niveau expert, que nous ne serions pas en mesure de fournir sur la totalité du territoire. Le partenariat sera donc la pierre angulaire de notre développement. Nous sommes d'ailleurs très agréablement surpris de l'accueil réservé à notre offre par les spécialistes du secteur.
Pour ce qui est des cibles, nous visons essentiellement quatre grands domaines : les télécommunications, la distribution, les activités de banque et de service client, ainsi que le gouvernemental, de qui émane de plus en plus de demandes, autour de la production de rapport statistiques.
Bruno Saint-Cast, merci.