Chaque année le rapport du Syntec est l'occasion de faire le point sur l'état de santé de l'industrie numérique. Après une année 2010 relativement bonne (1,5 % de croissance), le syndicat estime que la plupart des feux seront au vert pour 2011. Le rapport annonce donc une croissance de 3,5 % pour cette année sur le secteur du logiciel, des conseils et du service. Explications.
Le Syntec met en lumière plusieurs secteurs porteurs de l'Economie. Tout d'abord, l'édition de logiciels (Apps, CRM, BI, et RH) connaît une « détente en matière de prix » qui devrait contribuer à la croissance du secteur. Le Syntec accorde donc 3 % de croissance à ce domaine et estime que de nombreux professionnels miseront davantage sur le SaaS (Software as a service).
Autre secteur clé en hausse, celui du conseil et des services informatiques. Le syndicat reconnaît que la tendance de fonds de l'externalisation devrait perdurer. L'activité Conseil et Services devrait donc connaître une augmentation de 4 % pour l'infogérance applicative et de 3 % pour l'infogérance d'infrastructure.
Objectif 2012, un enjeu pour les élections présidentielles
Parallèlement à cette hausse de l'activité, le Syntec estime que de nouvelles embauches sont à prévoir. 40 000 recrutements seraient attendus en 2011. Les professionnels cibleraient principalement les jeunes diplômés mais aussi des profils expérimentés en vue de leur proposer des postes en alternance.
Un enjeu économique et social donc qui pourrait également s'introduire dans le débat des élections présidentielles de 2012. En effet, Guy Mamou-Mani, président de Syntec Numérique donne rendez-vous aux différents candidats et leur demandera de s'engager en faveur des enjeux du secteur et de l'économie. Chaque candidat pourra ou non signer des « propositions » un peu à la manière du pacte écologique de Nicolas Hulot...