Trimestriels : Ericsson et Nokia en retrait

Antoine Duvauchelle
Publié le 21 juillet 2011 à 16h19
En voilà deux qui n'ont guère de raison de fanfaronner. Alors que du côté d'Intel, Apple, Google ou Ebay, on peut se présenter devant les investisseurs sans avoir les mains moites, Nokia poursuit sa dégringolade, et n'en finit plus de perdre du terrain. Ericsson s'en tire un peu mieux, avec des ventes et un bénéfice en haute, mais n'atteint pas les estimations des analystes. Et est suffisamment en difficulté pour poursuivre son plan de restructuration.

Nokia retourne au déficit

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Novembre 2007. Nokia se repose encore sur son statut de champion mondial du téléphone mobile, dont il est devenu le premier acteur en 1998. L'iPhone d'Apple arrive sur le marché, marquant un tournant et l'arrivée prochaine pour le grand public des smartphones. L'action de Nokia n'atteint plus les sommets du début des années 2000, mais connait tout de même un pic aux alentours de 40 dollars. Depuis, le verbe le plus accolé à la marque quand on parle de marché financier est "dévisse". La valeur de Nokia n'en finit plus de chuter, pour atteindre 5,79 dollars hier soir à la clôture du NYSE. Une baisse de 50% depuis le début de l'année.

Il faut dire que les résultats de Nokia, aujourd'hui, confirme aux investisseurs la légitimité de leurs craintes. Nokia rapporte des ventes moins catastrophiques que prévues pour son deuxième trimestre 2011, mais tout de même peu encourageantes. Le chiffre d'affaires trimestriels se place à 13,18 milliards de dollars, soit une chute de 7% sur une année glissante, et le profit est inexistant : pour la première fois depuis un an et demi, Nokia est déficitaire. Les analystes s'attendaient à une perte sèche de 2,04 millions de dollars. Elle est finalement de 521 millions de dollars, alors qu'un an auparavant, Nokia enregistrait un bénéfice de 393,95 millions.

Le chiffre le plus parlant est sans doute celui des smartphones, différencié des autres téléphones d'entrée de gamme chez Nokia : la chute est de 32% sur une année glissante. Il faut cependant dire à ce sujet que Nokia est en train de revoir complètement sa stratégie, et prévoit de passer doucement de Symbian (dont la version 3 sera supportée jusqu'à 2016) à Windows Phone. Un premier appareil devrait sortir avant la fin de l'année, et plusieurs autres au premier semestre 2012. Nokia espère ainsi remonter la pente sur le segment des smartphones. Ce trimestre marque la fin de sa domination du marché, puisqu'il laisse la première place à Apple pour la première fois.

Les marges d'Ericsson amputées par le coût des licenciements

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Du côté d'Ericsson, les ventes sont loin d'être aussi catastrophiques, puisque le deuxième trimestre voit son chiffre d'affaires en hausse de 14% à 8,56 milliards de dollars. Le Suédois bénéficie d'une demande assez soutenue pour ses équipements dédiés au déploiement de réseaux mobiles haut-débit, notamment en Allemagne, au Brésil, en Chine, en Corée et en Russie. Sa chaîne de production a également moins souffert que prévu du tremblement de terre japonais et de ses suites.

Au final, à part les services, qui chutent de 5%, les ventes sont en hausse sur les produits réseaux (+31%), fixe et mobile confondus. Les ventes ne sont en retrait qu'aux Etats-Unis, le développement des réseaux haut-débit y étant moindre qu'auparavant. Mais le bénéfice net n'est monté qu'à 488 millions de dollars, et n'a pas atteint les 606 millions de dollars attendus par les analystes en moyenne. Ericsson évoque les coûts liés à son plan de restructuration, et notamment aux licenciements en Suède. Une explication plausible, mais qui n'a pas empêché l'action de chuter de 10% sur les marchés suédois après l'annonce des résultats.
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