Dans son propos introductif, le Syntec rappelle la publication du rapport McKinsey dévoilé en mars dernier. Le document identifiait clairement le secteur du numérique comme étant porteur et capable de fournir des relais de croissance à l'Economie. Le cabinet expliquait qu'en 2010, la part du numérique a représenté 3,7 % du PIB, un taux qui pourrait grimper à 5,5 % en 2015.
Suivant cette logique, la chambre professionnelle des métiers du numérique ajoute dans son livre blanc et noir 5 propositions qu'elle adresse aux candidats à l'élection présidentielle. La première s'attache à mettre en place un statut de « société créatrice de logiciels ». Il s'agit en fait d'une extension du statut déjà existant de Jeunes Entreprises Innovantes au cercle des éditeurs de logiciels. « Le personnel engagé dans le processus de création » de ces sociétés serait exonéré de charges sociales si l'employeur réinvestit au moins 50 % de ses bénéfices en R&D.
Deux autres propositions (2 et 4) mettent en lumière les besoins en matière de formation. Le Syntec demande que des cours de Business Development soient dispensés pour toute école et université. Des sponsors privés seraient chargés du financement et des sociétés éditrices de logiciels pourraient être en charge du projet.
Enfin, le dernier point s'attache à la promotion des pôles de compétitivité. L'organisation professionnelle milite en faveur du regroupement au sein « d'écosystèmes » pour les « grands éditeurs présents en France, les investisseurs publics et privés, les sociétés éditrices de logiciels, les universités et les écoles... » Les candidats à l'élection présidentielle sont invités à piocher dans ces propositions, ils devront donc préciser dans les jours à venir par quels moyens ils souhaitent soutenir la filière du logiciel en France.