Microsoft a donné mercredi le coup d'envoi officiel de SQL Server 2012, nom de code Denali, désormais passé en version finale (dite RTM, pour Release To Manufacturing). Avec cette nouvelle édition, Microsoft se fait fort d'aller ravir des parts à ses concurrents sur le marché des serveurs de bases de donnés, en attaquant notamment sur le terrain des prix. Témoin de ces efforts : un scénario d'installation sur quatre coeurs, au sein duquel une édition Entreprise de SQL Server revient à 30% du coût associé à Oracle Database 11gR2.
Le produit en tant que tel connait quelques évolutions majeures, orientées vers l'amélioration des performances et, surtout, la haute disponibilité, ici baptisée Always On par Microsoft, l'objectif étant clairement d'essayer d'imposer SQL Server sur le terrain des applications critiques.
Pour cette version 2012, qui se veut également inscrite dans la tendance du Big Data, l'éditeur introduit également un type d'index permettant de stocker les données en mode colonnes, ainsi qu'un moteur sémantique et de nouveaux outils de développement dédiés à Visual Studio, autorisant la publication directe vers SQL Azure. Le nouveau venu profitera par ailleurs de l'intégration d'Hadoop à Azure et des connecteurs Excel dédiés à Hive.
Histoire de ne pas simplement stocker mais donner à « voir » les données, deux des trois éditions déjà commercialisées intègrent par ailleurs un nouvel outil de visualisation et d'analyse, Power View (initialement connu comme le projet Crescent), fonctionnant en adéquation avec Sharepoint.
Cette sortie est également l'occasion pour Microsoft de simplifier ses gammes : SQL Server fait maintenant l'objet de trois éditions bien identifiées : Standard, Business Intelligence et Entreprise.
« Avec SQL Server 2012, Microsoft poursuit trois grands objectifs : devenir la plateforme de référence des applications critiques de l'entreprise, offrir une solution décisionnelle toujours plus complète intégrant la dimension Big Data, et enfin permettre la meilleure connexion possible au Cloud », résume Jérôme Trédan, directeur des produits serveurs et plateformes de Cloud computing chez Microsoft France, dans un communiqué.