Flashé à 16,32 petaflops sur le benchmark Linpack, le supercalculateur « Sequoia » construit par IBM pour un laboratoire du département de l'Energie américain ravit la première place du Top500, le classement bi-annuel de référence dans l'univers du calcul haute performance. Il détrône ainsi le « K Computer » de Fujitsu, sacré numéro un en juin 2011.
Ces 16,32 petaflops, qui correspondent donc à 16,32 millions de milliards d'opérations à la virgule flottante par seconde (16,32 x 10 puissance 15), ont été atteints grâce à la combinaison de 1 572 864 coeurs d'exécution PowerPC, pour une consommation électrique globale estimée à 7 890 kW (et un rendement qui s'établit donc à 2068 MFlops/watt).
IBM place également son dernier né, Mira, lui aussi de type BlueGene/q et employé par le département américain de l'Energie, à la troisième place du classement. Les dix premières places du Top500 consacrent cette année quatre supercalculateurs européens, situés en Allemagne, en Italie et en France (au CEA).
Au niveau du top 10, on constate que cinq machines, dont les trois plus performantes, font appel à des architectures autres que le x86 des processeurs fournis par Intel (Xeon) ou AMD (Opteron).
Une fois le classement envisagé dans son ensemble, le x86 reprend toutefois ses droits : Intel équipe ainsi en Xeon 74,2% des machines du Top 500. On constate par ailleurs la montée en puissance du GPU employé comme coprocesseur, désormais employé par 57 des 500 supercalculateurs. Nvidia en équipe 52, tandis que 2 font appel au Cell (que l'on retrouve dans la Playstation 3), 2 à des puces AMD et un à la technologie MIC d'Intel, désormais promue sous la marque Xeon Phi.
Ci-dessous, le top 10 du Top500 :