L'organisation de protection de l'environnement Greenpeace a publié son dernier classement des sociétés informatiques les plus éco-responsables. Ce 18e classement, baptisé « Guide to Greener Electronics », met à l'honneur un nouveau venu, la SSII indienne Wipro, qui obtient la note de 7 sur 10 pour son recours aux énergies renouvelables.
Avec près de 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires au dernier trimestre, Wipro est l'une des plus grosses SSII dans le monde. Pour autant, le choix d'intégrer cette entreprise dans ce classement paraît curieux, étant donné que Wipro ne fabrique que très peu de matériel, comme les autres sociétés présentes dans l'étude. L'association écologiste salue toutefois la faible présence de produits chimiques dans ses équipements ainsi que leur faible consommation d'énergie.
Détrôné du secteur des PC grand public par Lenovo, HP l'est aussi sur le classement Green IT, même si sur ce point, il a bien moins à craindre. Greenpeace pointe du doigt le manque d'efficacité du système de collecte des produits en fin de vie, qui n'aurait pas suffisamment progressé. Ses concurrents sur le marché des PC, Acer et Dell, sont respectivement quatrième et cinquième. Nokia est pour sa part troisième de ce classement. Apple sixième, recule pour son manque de transparence.
Le sud-coréen Samsung pourrait bien dépasser Apple au prochain classement Green IT, puisqu'elle se classe juste derrière, et affiche une forte progression. Ses efforts pour éliminer plusieurs substances chimiques de ses produits sont salués. Mais bien que des progrès aient été accomplis, les téléviseurs et certains appareils ménagers n'ont pas encore bénéficié de ces changements, souligne Greenpeace.
Enfin, comme si le lien était direct entre leurs performances financières et écologiques, les groupes en difficulté Sharp, Toshiba et RIM ferment le classement. Pendant que Sharp se fait tancer pour son utilisation massive de produits chimiques toxiques, Toshiba se vit reprocher d'éliminer les siens trop lentement. Quant au fabricant du BlackBerry, dernier de la classe, Greenpeace le suspecte de s'approvisionner auprès de fournisseurs de « minerais de sang » en République démocratique du Congo.
De manière générale, l'étude note des progrès en matière d'élimination des produits toxiques des produits. En revanche, Greenpeace relève que les émissions de substances polluantes et la consommation d'énergie augmentent au niveau de « l'extraction des matières premières la fabrication, l'assemblage et l'expédition des produits électroniques grand public et des ordinateur ». Au chapitre de la durée de vie des produits, la plupart des acteurs, sauf Panasonic et son programme de lutte contre l'obsolescence programmée, sont pointés du doigt.