Dans le détail, les supercalculateurs et les serveurs haut de gamme ont progressé de 0,3%. Pesant près des deux tiers du chiffre d'affaires, soit 215 millions d'euros, cette branche a pénalisé les comptes de l'entreprise, mais affiche de meilleures perspectives. Sur la période, les commandes ont en effet progressé de 12%, et ont compté de gros contrats, à l'instar de celui signé avec Météo-France en juin.
La deuxième division la plus importante du groupe, dédiée au conseil, à l'intégration et à la maintenance d'applications métiers critiques, a légèrement progressé, affichant 123,5 millions d'euros de recettes, soit 1,7% de plus que l'année dernière à la même époque. Un contrat pluriannuel avec la Direction Générale de l'Armement conclu en juin pour 40 millions d'euros a contribué à embellir le tableau.
La sécurité en forte croissance
Mais c'est sur la sécurité des systèmes critiques que Bull s'est le plus amélioré, avec une croissance annuelle de 21% au deuxième trimestre, à 42,3 millions d'euros. Pour Bull, « cette croissance est surtout alimentée par des contrats pour des systèmes critiques dans l'aéronautique et le transport et par la croissance de l'activité de cybersecurité et une performance très solide dans le secteur de la défense ».
Notons que les résultats de Bull ont été portés par l'activité à l'international, où le français s'est amélioré de 6% au deuxième trimestre, à 152 millions d'euros. En France, Bull se remet à peine du repli de son activité enregistré en début d'année, et s'en sort avec un regain de 1,4%, à 186 millions d'euros.
Au chapitre de ses profits, Bull ne précise que son bénéfice avant intérêts et impôts réalisé au cours des six premiers mois de l'année. Il ressort en baisse de 8,7%, correspondant à 10 millions d'euros. « Pour améliorer notre rentabilité, tout le groupe est mobilisé pour sécuriser sur le deuxième semestre les premiers bénéfices des plans d'actions lancés », commente Philippe Vannier, le PDG de l'entreprise.
Pour les prochains mois, Bull se dit toutefois incertain, estimant que « les perspectives dans certaines zones géographiques, dont en particulier la France, demeurent moins favorables qu'en 2012 ». Le groupe maintient néanmoins ses objectifs annuels avec un profit compris entre 40 et 50 millions d'euros. D'ici cet automne, Bull ajoute enfin qu'il devrait récolter les fruits de contrats signés précédemment.