Les types de serveurs les plus affectés par la demande sont ceux de milieu et haut de gamme, en recul respectifs de 17,8 et 22,5% comparé au troisième trimestre 2012. L'institut impute ce repli aux cycles de renouvellements des équipements et également à un ralentissement des commandes de serveurs Unix. Ces derniers ont chuté de plus de 30% sur un an, à 1,3 milliard de dollars, pesant à peine 11% du secteur.
Ce trimestre, HP a repris la première place à IBM, non pas grâce à la croissance de ses ventes (seulement 1,5% sur un an) mais plutôt en raison du net recul de Big Blue, de 19,4%. HP affiche un chiffre d'affaires de 3,4 milliards de dollars, captant 28% du secteur, grâce à la demande pour ses serveurs ProLiant. IBM réalise quant à lui 2,8 milliards de dollars de recettes en septembre, soit 23,4% des parts, à cause du repli de ses serveurs System x et Power Systems.
IDC indique toutefois que les livraisons de serveurs System z d'IBM ont augmenté pour le quatrième trimestre consécutif, surfant sur un rythme de croissance annuelle de 6,3%. Ces systèmes pèsent 827 millions de dollars dans le chiffre d'affaires du groupe sur la période, soit 7% des recettes globales de l'industrie.
Le podium est complété par Dell, en repli de 6% avec 1,7 milliard de dollars de chiffre d'affaires. Le texan reste stable dans le classement avec une part de marché de 16,2%. Il devance Cisco en nette progression sur un an, de près de 43%, même si sa part de marché reste loin derrière les trois premiers, avec 5%. Quant à Oracle, crédité de 4% des parts, la société enregistre le deuxième plus fort recul (-16%), derrière IBM.
Parmi les tendances observées, l'institut relève que les serveurs Linux continuent de progresser, affectés positivement par le déploiement d'infrastructures cloud. Les dépenses en la matière ont augmenté de 5,6% comparé à l'année dernière, ce qui permet aux systèmes équipés de Linux de peser 28% du marché global. Dans le même temps, les serveurs Microsoft ont reculé de 1,3%. Ils représentent la moitié du secteur.