Lors de son événement annuel Synergy 2014, Citrix a développé début mai sa vision d'une entreprise dans laquelle le collaborateur peut accéder à toutes les informations dont il a besoin de façon sure, quels que soient le terminal, le système d'exploitation ou le réseau employé. Celle-ci s'incarne au travers d'une nouvelle offre commerciale, Workspace Suite, qui réunit les principaux outils dédiés à la gestion de l'utilisateur dont dispose l'éditeur. Dans le lot figurent notamment XenApp, XenDesktop, XenMobile, ShareFile et Netscaler : de quoi couvrir aussi bien l'informatique sédentaire que la mobilité, avec la prise en compte des principales plateformes du marché (Windows, iOS, Android).
« C'est la transformation commerciale d'une réalité technique : nous intégrons nos différents produits les uns avec les autres depuis plus de deux ans », commente Guillaume Le Tyrant, responsable marketing produit pour la zone EMEA chez Citrix. Intérêt pour le client ? Licence et point d'entrée uniques, avec la promesse d'une expérience utilisateur optimisée pour les principaux environnements consommés.
Se projetant à plus long terme, Citrix a également annoncé lors de Synergy la version Service de Workspace Suite. Ici, le point d'entrée est directement hébergé par Citrix (via Azure), où l'on accédera aux éléments de configuration et d'administration. A partir de cette base, le client peut ensuite déployer ses briques applicatives sur l'environnement de son choix, cloud public ou infrastructures privées. « Nous serons totalement agnostiques quant à la façon dont l'interconnexion se fait sur le plan technique. En revanche, on veut que l'entreprise n'ait qu'une installation à faire. Il commande, tourne le bouton, et l'ensemble se déploie automatiquement là où il l'a choisi », détaille Guillaume Le Tyrant.
Workspace Service sera proposé sous la forme d'une tech preview après l'été, avant le lancement d'une offre commerciale formelle, début 2015.
En parallèle, Citrix a lancé la version 9 de la suite XenMobile, qui englobe gestion des terminaux (MDM) et des applications (MAM, pour Mobile Application Management). L'éditeur inaugure ici la certification FIPS140-2, histoire de concurrencer Blackberry sur les marchés qui requièrent d'importantes contraintes en matière de sécurité. Il ouvre également XenMobile à la prise en charge des machines héritées du monde PC, avec une première ouverture en direction de Windows Pro, l'idée étant ici de permettre la gestion de tablettes ou de PC portables n'appartenant pas au parc de l'entreprise.
XenMobile 9 s'étend également en direction de Windows Phone, sur lequel on disposera des fonctions de MDM traditionnelles (configuration, effacement à distance...) ainsi que de la possibilité de déployer les applications client de Citrix (mail, collaboration). A horizon plus lointain, l'éditeur promet la mise à disposition d'applications non Citrix via ses outils MAM, mais aussi la prise en charge à venir des ordinateurs Mac.
« On parle vraiment d'espace de travail mobile : il est construit de différents éléments, contenus et applications, auxquels on doit pouvoir accéder de façon sécurisée, simple et agrégée, peu importe la technologie employée ou l'emplacement. Le "any location, any device" dont on parlait devient un "many many" », résume Guillaume Le Tyrant. Une proposition d'usages unifiés après laquelle courent aussi les concurrents de Citrix, au premier rang desquels VMware, qui a dans ce but racheté Airwatch en début d'année.