De plus en plus de constructeurs se lancent à l'assaut du tout jeune marché des montres connectées. Après Sony, Samsung ou LG, c'est Motorola, HTC et Apple que l'on attend de voir investir ce segment. Mais si l'on en croit l'étude publiée ce jeudi par Jackdaw, ces derniers devraient y réfléchir à deux fois !
Avec seulement 2 millions de montres vendues en 2013 (selon Strategy Analytics), le gâteau n'est pas très consistant. « Le marché actuel n'a tout simplement pas de place pour de nouveaux fabricants qui suivent le même chemin étroit que les autres » explique Jan Dawson, chercheur chez Jackdaw. Il évoque une raison simple à cela, ce qui est actuellement proposé par les acteurs du marché n'intéresse pas le public.
Des fonctionnalités peu intéressantes
La plupart des produits offre deux principales fonctionnalités : l'affichage des notifications push accompagné de la possibilité d'y répondre, et le tracking des activités physiques ainsi que de la santé. Problème : l'intérêt d'afficher les notifications sur une montre dépend déjà de l'utilisation des notifications sur smartphone. Or, l'étude (réalisée aux Etats-Unis) révèle que seulement 39% des américains sondés emploient ces notifications, et seulement 14% utilisent des notifications provenant de plus de deux applications. N'en déplaise aux fabricants, les chercheurs ajoutent qu'acheter une montre n'incite pas forcément à utiliser plus de notifications.En d'autres termes, la plupart des américains interrogés ne se sert des notifications que pour les e-mails et SMS. La cible potentielle d'un appareil permettant de lire ses notifications sans avoir à sortir son smartphone est donc assez restreinte. Le français Memup a bien essayé de mélanger montre et smartphone pour étendre les fonctionnalités de son appareil, mais cette stratégie ne lui a pas réussi. Pour ce qui est du tracking, l'étude pointe tout simplement un fort taux d'abandon de la part les utilisateurs.
Des progrès technologiques restent à faire
Le faible intérêt des acheteurs pour les montres connectées est également dû aux problèmes techniques que rencontrent ces produits, explique l'étude. Parmi les principaux, la batterie. Les chercheurs relèvent que la plupart des montres dispose d'une autonomie de deux jours.Egalement en question, la manière de contrôler ces appareils, et précisément de répondre aux notifications. En raison de leur petite taille d'écran, ils nécessitent l'intégration d'un système de contrôle vocal pas toujours pratique.
Il reste donc de nombreux défis à relever. Jan Dawson admet : « deux choses pourraient catalyser la demande sur ce marché : un acteur qui résoudrait les problèmes techniques des produits actuelles, ou un acteur qui briserait les codes des montres connectées pour réinventer le genre ». À bon entendeur...