Le salon IFA de Berlin commence dans 4 jours et la conférence Apple du 9 septembre arrive à grands pas. Comme à chaque rentrée, les marques vont présenter leurs nouveaux produits pour cette fin d'année et celle à venir. Parmi les plus attendus, il y a le nouveau Galaxy Note de Samsung et, évidemment, le prochain fleuron d'Apple.
À la veille de ces événements, IDC annonce des perspectives peu réjouissantes pour les marchés « matures » des smartphones, c'est-à-dire les Etats-Unis, l'Europe de l'Ouest, le Canada et le Japon. Par « mature », on entend que la population est déjà équipée et qu'elle renouvelle donc moins ses appareils.
Selon le cabinet d'analyse, la croissance des volumes de livraison dans ces pays ralentira dès 2014. 331,5 millions de produits devraient être livrés cette année, ce qui représente une croissance de 4,9% par rapport à l'année précédente. C'est la première fois que ce taux chute sous la barre des 10%. Et la tendance ne serait pas prête de s'arrêter. Le cabinet prédit qu'à l'issu des cinq prochaines années, les marchés « matures » n'auront progressé que de 3,6%.
Une croissance soutenue par les marchés émergents ?
IDC affirme que la croissance des marchés émergents (Asie, Amérique latine, Europe centrale/de l'Est, Moyen orient et Afrique) tire les résultats mondiaux vers le haut. Avec 920,8 millions de terminaux livrés en 2014, ces marchés représenteraient 73,5% du volume total. En 2018, ce pourcentage devrait passer à 79,5%.La croissance dans ces pays tient toujours aux terminaux d'entrée de gamme sous Android qui représenteraient 88,4% des smartphones livrés en 2014. L'étude précise que la place prépondérante d'Android est due au soutien des 150 constructeurs utilisant ce système d'exploitation. Un constat qui s'applique également en Europe et en France, où l'OS de Google est présent sur 75% des terminaux.
Les constructeurs face à un choix ?
En 2014, la croissance du marché mondial serait de 23,8% tandis qu'en 2018, elle devrait être de seulement 7,1%. Les marchés émergents pourraient ne pas suffire à compenser la baisse de croissance des marchés « matures ». Par ailleurs, la croissance des marchés émergents baisserait elle aussi de 32,4% en 2014 à 8,4% en 2018. Les constructeurs vont devoir adapter leur stratégie afin de relancer la croissance sur ces deux types de marchés.Le haut de gamme, surtout présent sur les marchés « matures », apporte une meilleure rentabilité mais moins de volume, tandis qu'abaisser le prix des terminaux permet d'augmenter les parts de marché en faisant une marge moins importante. Les constructeurs devront, semble-t-il, faire un choix.