En 2010, l'association avait publié un rapport en mettant en évidence les effets néfastes de l'informatique hébergée. Apple, Google, Yahoo! ou encore Amazon formaient le cœur de cible de Greenpeace expliquant : « la croissance de ce nuage nécessite une forte demande en énergie. Pour que tout ce contenu nous soit envoyé en temps réel, des montagnes virtuelles de vidéos, d'images et d'autres données doivent être stockées quelque part pour un accès instantané ».
Depuis, les géants de la Silicon Valley ont multiplié leurs efforts et Apple comme Microsoft ont notamment obtenu l'approbation de Greenpeace. Amazon resterait toutefois opaque sur la consommation réelle de ses serveurs et notamment pour sa plateforme Amazon Web Services sur laquelle se greffent des dizaines de sociétés qu'il s'agisse de Tumblr, Pinterest, Dropbox, Vimeo, Netflix ou encore Spotify.
Dans un rapport (PDF) publié au mois d'avril, Greenpeace explique qu'Amazon base son infrastructure simplement en choisissant le prix le plus bas pour l'électricité et « sans prendre en considération l'impact de leur empreinte électrique croissante sur la santé humaine et sur l'environnement ». Seuls 15% de l'énergie d'Amazon serait renouvelable contre 100% pour Apple.
Kumi Naidoo, directeur International de Greenpeace a envoyé une lettre au PDG d'Amazon Jeff Bezos dans laquelle il revient sur l'importance de faire usage d'énergies renouvelables au regard des études des climatologues. Si la firme de M. Bezos est au cœur du développement de l'économie sur Internet « Amazon et AWS se retrouvent malheureusement derrière les concurrents en ce qui concerne la construction d'une platefome de développement durable »
Le directeur de Greenpeace explique qu'il a observé « des changements radicaux ces deux dernières années parmi les principaux acteurs d'Internet qui ont adopté une plus grande transparence dans le cadre de leurs engagements pour l'adoption d'énergies renouvelables ». M. Naidoo fait notamment mention d'Apple, Box, Facebook, Google, Rackspace et SalesForce.
Précédemment Amazon avait expliqué que Greenpeace n'avait pas pris en compte ses récents efforts et que les informations sur lesquelles l'association communique sont erronées.