Les applications pour ce type d'interconnexions sont nombreuses. Si la domotique apparaît comme un terrain propice à ce type d'interactions, les professionnels dans les secteurs de l'industrie, des télécoms, des transports ou de la santé pourraient, à terme, gagner à utiliser des objets connectés capables d'accomplir des tâches automatisées.
Les consortiums déjà en place
Un terrain sur lequel les géants de l'informatique se sont déjà penchés. La question de standards de communication est en effet cruciale pour que plusieurs équipements puissent communiquer entre eux. Qualcomm, Microsoft, Panasonic, LG ou encore Haier ont ainsi formé l'AllSeen Alliance, un consortium visant à unir leurs efforts en la matière.
Leur solution commune est baptisée AllJoyn, un projet Open Source présenté au Mobile world Congress en 2011 et dont le but est d'établir un langage commun pour l'ensemble des objets connectés. Cet environnement de développement (framework) vise en particulier des secteurs tels que les systèmes embarqués pour l'automobile, les passerelles pour le haut débit, la domotique ou encore les téléviseurs connectés.
Face à ce projet, Cisco, IBM et Intel ont créé l'Open Interconnect Consortium. Le collectif visant à promouvoir les standards pour les différents produits du secteur de l'Internet des objets est, depuis sa création, parvenu à agréger d'autres poids lourds du secteur comme Samsung, Dell et Broadcom.
Attirer les développeurs autour d'un langage commun
Pour séduire un nombre important de produits, il faut jouer la carte de l'ouverture. Un crédo sur lequel s'est lancé Busit. La société française a dévoilé sa plateforme visant à faire communiquer toute sorte d'objets connectés. Le projet, à l'instar d'IFTT (pour If This Then That), est de programmer un scénario avec plusieurs objets.
Busit propose donc de programmer des actions entre des services et des objets en fonction de plusieurs événements. L'idée est ainsi d'organiser des scénarios relativement complexes sans passer par un système de communication propriétaire. Pour Simon Uyttendaele, co-fondateur de la société et responsable de la partie technique de Busit, « il s'agit véritablement d'un pari. Pour développer notre idée, nous sommes partis de zéro, notamment pour le moteur de base, car certains frameworks n'allaient pas. Mais nous tenons à rappeler que notre travail sera publié en Open Source prochainement. »
Face à cette proposition, d'autres projets ont déjà tenté l'aventure. Outre la plateforme américaine Revolv (collaborant par exemple avec des constructeurs tels que Nest, Belkin, Sonos, Hue...), la société Sen.se propose depuis 2010 ses projets. Elle a ainsi dévoilé l'an dernier Mother, un objet censé centraliser les informations recueillies par des connecteurs.
Ces derniers, baptisés Motions Cookies, regroupent un accéléromètre, un thermomètre, un processeur et une pile. Ils peuvent être assignés à un objet en particulier puis va délivrer des informations à sa base centrale.
Les constructeurs d'objets, seuls maîtres à bord ?
La bataille de l'interconnexion entre les différents objets passera par la nécessité, pour les plateformes, de signer des partenariats avec les constructeurs. Lors de la présentation de Mother, Sen.se expliquait chercher à tisser des partenariats avec ceux qui conçoivent ces objets. De son côté, Busit indique avoir passé un partenariat avec Withings, la société qui édite notamment des traqueurs d'activité physique.
Face à ce type de sociétés, les mastodontes du secteur ont d'ores et déjà compris l'intérêt de pouvoir, à la conception de leurs appareils, prévoir des moyens de faire communiquer entre eux différents appareils. Les cabinets d'analyse ont d'ailleurs déjà bien compris la manne que pourrait représenter à l'avenir le secteur. IDC estime qu'à l'horizon 2020, les dépenses liées à la mise en place de technologies relatives à l'Internet des objets atteindront 8 900 milliards de dollars. De quoi affûter ses arguments dans la bataille de l'IoT.
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