Le moteur de recherche va utiliser la plateforme Azure pour améliorer la pertinence des résultats envoyés, tout en garantissant ses engagements en matière de respect de la confidentialité des utilisateurs.
Le partenariat a été annoncé durant le salon Viva Technology, qui vient tout juste de fermer ses portes à Paris. Qwant, le moteur de recherche français qui se présente comme une alternative à Google sur le terrain de la vie privée, vient de signer un accord avec Microsoft afin d'utiliser les technologies de cloud computing Azure.
Qwant va utiliser les technologies Microsoft
Qwant explique vouloir améliorer les résultats obtenus par son moteur de recherche en utilisant la puissance technologique développée par Microsoft. Le moteur de recherche serait capable d'indexer plus de 100 milliards de pages par an, et profiterait des dernières innovations de l'éditeur de Redmond en matière d'analyse d'image et d'intelligence artificielle. Qwant déléguera également sa stratégie publicitaire à Bing Ads, la régie appartenant à Microsoft.La société française ne dispose pas des mêmes armes technologiques qu'un Google, et a besoin de s'associer à un partenaire du poids de Microsoft comme l'explique Eric Léandri, PDG de Qwant au Figaro : « Si nous voulons passer à l'échelle supérieure, aller chercher des utilisateurs hors d'Europe, nous devons recourir à la puissance des serveurs en ligne Microsoft Azure ».
L'association ne changera rien au respect de la vie privée
Pourtant, cette association fait craindre aux utilisateurs que Qwant n'abandonne un peu sa promesse du respect de la confidentialité des informations personnelles. On le sait, Microsoft se montre moins respectueux de la vie privée de ses utilisateurs à travers ses nombreux produits et services.Malgré tout, Eric Léandri se veut rassurant et explique que les informations seront anonymisées par Qwant avant l'envoi sur les serveurs de Microsoft. « Trahir ma promesse n'aurait aucun intérêt ! Microsoft n'est pas Google, et nous restons un acteur souverain. Tous nos data centers sont ouverts et chacun peut venir voir comment fonctionne notre plateforme ».
La Commission Informatique et Liberté (Cnil) et l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) auraient également été consultées pour vérifier la validité du système mis en place.
Qwant veut désormais accélérer sa croissance à l'international et ce partenariat devrait l'aider à boucler une levée de fonds de 30 millions d'euros, prévue courant juin.