Lancée le 29 janvier dans sa version grand public, la nouvelle offre Office 365 (basée sur les logiciels Office 2013) destinée aux entreprises est désormais disponible. Un lancement d'importance pour Microsoft, chez qui Office est toujours la division qui contribue le plus largement au chiffre d'affaires général de l'éditeur. Préparé de longue date, ce lancement incarne donc les nouvelles ambitions de Microsoft en la matière, avec une large palette d'offres censées adresser aussi bien les besoins des PME que ceux des grands comptes.
Ici, le focus est donc mis exclusivement sur des offres avec abonnement, avec au final une facture qui peut se révéler supérieure à celle engendrée par l'achat de licences perpétuelles, mais qui doit selon Microsoft mieux répondre aux besoins de l'entreprise moderne. À la promesse de logiciels toujours à jour, et ne requérant aucun effort de déploiement s'ajoute l'intégration, selon les formules, d'outils comme Lync 2013, Sharepoint ou Yammer. Les intéressés devront dans un premier temps déchiffrer l'offre élaborée par l'éditeur, qui n'est pas des plus lisibles au premier abord.
Entreprises de moins de 25 collaborateurs
Aux entreprises de moins de 25 salariés, Microsoft décline trois formules. La première, facturée 3,30 euros par utilisateur et par mois, se limite à la messagerie hébergée Exchange Online, avec un client Web similaire, dans la forme, à la version grand public d'Outlook.com. Chaque compte y dispose de 25 Go de stockage.
La seconde, « Office 365 Petite Entreprise », s'enrichit de l'accès aux Office Web Apps, mais aussi et surtout des communications unifiées via Lync 2013. Celle-ci revient à 4,90 euros par utilisateur et par mois, ou 49,20 euros pour une souscription d'un an (soit deux mois offerts).
Vient enfin « Office 365 Petite Entreprise Premium », qui ajoute la version desktop des logiciels de la suite Office et le stockage (7 Go) des documents via Skydrive Pro. L'utilisateur abonné pourra donc installer sur un total de cinq postes (PC ou Mac) les versions complètes de Word, Lync ou Outlook en complément des services en ligne (accessibles depuis tout type de terminal connecté), ces derniers pouvant par ailleurs cohabiter avec une édition antérieure de la suite Office. Cette formule est facturée 12,80 euros utilisateur / mois, ou 124,80 euros à l'année.
Dans tous les cas, l'administrateur dispose d'un domaine ainsi que d'une interface de gestion des droits, des DSN (celle-ci pouvant être déléguée à Microsoft) et des différents comptes.
Moyennes et grandes entreprises
Trois abonnements sont également proposés sur la cible moyennes (moins de 250 utilisateurs) et grandes entreprises (plus de 250 collaborateurs). L'offre E1 intègre les versions en ligne de tous les outils de la suite, la messagerie, l'intégration Active Directory, et la création de domaines Sharepoint pour 6,50 euros utilisateur / mois. La formule E2, limitée à 300 utilisateurs, ajoute l'abonnement aux versions on premise des logiciels de la suite Office, pour 12,30 euros par mois et par utilisateur. La formule grande entreprise (E3) ajoute quant à elle la gestion de la conformité via eDiscovery, la prise en charge de la messagerie vocale et des briques décisionnelles, avec un tarif fixé à 19 euros par utilisateur et par mois.
Les tarifs se révèlent moins agressifs que ceux pratiqués par Google avec Apps for Business (à partir de 4 euros par utilisateur et par mois pour 25 Go de stockage messagerie et 5 Go sur Google Drive), mais la formule se veut nettement plus attractive, du fait de l'intégration des logiciels de la suite Office, et de toute la dimension collaboration / communications unifiées.
A ces offres s'ajoutera dans quelques jours la possibilité d'ajouter, en option, un abonnement Yammer venant se superposer à Sharepoint. Microsoft promet enfin que le rapprochement entre Lync et Skype interviendra courant juin pour ce qui est de la messagerie instantanée, de la voix et de la disponibilité. Rappelons que pour favoriser l'adoption d'Office 365, Microsoft a depuis l'été dernier ouvert à ses revendeurs la possibilité de facturer eux-mêmes, en direct, les abonnements. Une latitude qu'il ne manquera sans doute pas d'accompagner d'autres programmes incitatifs.