Pour noter le retard que prend l'Europe face à certains Etats américains voire à la Grande-Bretagne, l'institution s'intéresse en particulier aux opérateurs de Télécommunications. Elle évoque des « incidents importants liés à la perte de données personnelles en Europe » sans évoquer le cas de Deutsche Telekom de 2008. La firme avait alors perdu des données personnelles de 17 millions de clients (nom, adresse postale, numéros de téléphone, date de naissance, adresse e-mail).
L'Enisa rappelle donc qu'il est important pour les opérateurs de suivre à la lettre la directive européenne mais note que ces derniers ont besoin de « clarifications tant au niveau européen qu'au niveau local » sur une classification des violations de sécurité en fonction de leurs niveaux de risques et ainsi éviter une « fatigue des notifications ».
De même, l'Enisa souhaite également mettre en avant la position des Cnil européennes qui est d'instaurer un système de sanctions, utile pour faire appliquer plus facilement les règlementations.
Autant de questions qui doivent être clairement posées sur la table avec tous les acteurs de la sécurité mais aussi avec toute la chaîne de développement, de décision et de production d'une politique de sécurité. En ce sens, l'Agence a promis de développer cette année des directives pour les procédures et mesures d'implémentation technique.