Le document appartenant au centre canadien de la sécurité des télécommunications du Canada (CSEC) livre quelques précisions sur ce logiciel. Il aurait été baptisé « Babar » par ses créateurs (en référence aux aventures du roi des éléphants) et aurait été déployé dans plusieurs configurations afin de recueillir des données.
« Babar » fonctionnerait alors comme une sorte de bibliothèque logicielle venant ajouter des fonctions à un programme existant. Il serait donc en mesure d'espionner le fonctionnement d'un logiciel ou son contenu. Des centres de recherche nucléaire en Iran, des médias francophones canadiens ou bien encore des installations basées en Algérie et en Côte d'Ivoire auraient été visés.
La particularité de ce programme réside dans le fait que son activité aurait été dirigée par les services de renseignement basés en France et non par l'armée. Pour rappel, pour cette dernière, le Livre blanc de la Défense fait référence à l'éventualité de mener des actions offensives.
Le document préconise en effet de mieux protéger les infrastructures vitales du territoire, insistant sur le fait que « les capacités d'identification et d'action offensive sont essentielles pour une riposte éventuelle et proportionnée à l'attaque ». Cette activité fut attribuée à la direction générale de l'armement.