L'ex-KGB est formel : la Russie a été la cible d'un virus dont le fonctionnement s'approche d'un « cyber-espionnage bien connu ». Si le FSB ne donne aucune précision quant aux commanditaires supposés ou identifiés de cette attaque, il précise qu'elle a été « planifiée et réalisée de manière professionnelle », notamment parce qu'elle visait des « infrastructures importantes du pays ».
Quels sont les dommages qu'a réellement subis la Russie durant cette attaque ? Le FSB ne le dit pas. Il précise en revanche que le logiciel incriminé était capable d'allumer les caméras et micros des machines infectées, de prendre des captures d'écrans et d'enregistrer ce qui était saisi au clavier.
Si la Russie ne pointe personne du doigt, les regards se tournent logiquement vers les Etats-Unis. Le Parti démocrate du président Obama et de la candidate Hillary Clinton a en effet été récemment victime d'une fuite de documents sensibles relayée par Wikileaks. La source de cette fuite n'a pas été identifiée clairement, mais le président de campagne de Mme Clinton a indiqué que des lourds soupçons se portaient sur l'Etat russe, qui aurait voulu soutenir indirectement le candidat Trump.
Quoi qu'il en soit, ces différentes affaires montrent à quel point politique et cyber-espionnage peuvent être étroitement liés, comme ce fut le cas en 2010 avec Stuxnet, un virus qui avait pour but d'atteindre les centrifugeuses iraniennes.
A lire sur ce sujet :