Royaume-Uni : être ou ne pas être un leader de la cyberguerre

Alexandre Broutart
Publié le 18 novembre 2015 à 17h51
Le Royaume-Uni compte investir près de 235 millions d'euros pour soutenir les start-up spécialisées en cybersécurité. D'ici 2020, le budget des dépenses publiques dédiées à la lutte contre la cybercriminalité serait doublé, pour atteindre les 2,7 milliards d'euros par an.

Le gouvernement britannique réagit aux récentes déclarations de Daesh menaçant de planifier des cyber-attaques ciblées. Choisissant de communiquer depuis le GCHQ (le service des renseignements électroniques du Royaume-Uni), Georges Osborne, ministre des finances, est intervenu hier au sujet des dernières décisions budgétaires concernant la cybercriminalité.

Pour renforcer sa défense, le Royaume-Uni entend construire une « cyber-force offensive d'élite » à deux centres : les services de cyber-défense en place en Angleterre (le GCHQ) mais aussi les start-up porteuses de projets innovants en termes de cybersécurité. Le montant de cet investissement comprend la part réservée à ces start-up d'avenir (235 millions d'euros). L'excédent budgétaire servira à la protection des infrastructures publiques par les services secrets. Une parole qui fait directement écho à celle des hackers du groupe islamiste d'Irak dont la cible déclarée serait les hôpitaux, les banques et le trafic aérien.

Le virage cybernétique des services secrets britanniques semble plus qu'amorcé, et le ministre d'enchérir : « Cela signifie que nous soutenons notre secteur de défense électronique tout en investissant dans la recherche, car il nous faut trouver des solutions aux problèmes cybernétiques les plus complexes » ; « Les menaces proviennent d'un large éventail de sources : Pirates isolés, gangs criminels, groupes terroristes et toute autre forme de puissance pouvant s'avérer hostile. »

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Vue aérienne du « Doughnut », le siège du GCHQ depuis 2006, à Benhall, Cheltenham


Une guerre des milliards

Bon nombre de commentateurs n'ont pas manqué de faire un lien entre ces déclarations et les récents programmes instigués par la DARPA (l'agence pour les projets de recherche avancée de défense) du côté des Etats-Unis.

Avec un budget de 2,8 milliards d'euros, les prétentions de la DARPA se situent à un niveau supérieur. Mais les applications concrètes de ces sommes semblent très proches de celles évoquées par George Osborne. Pour l'institution américaine, il s'agit également de financer des start-up manipulant de la technologie de pointe.

La DARPA a souvent eu par le passé un rôle prépondérant dans les avancées technologiques, comme lorsque fut officiellement présenté l'ARPANET en 1972, permettant la transmission d'informations d'un ordinateur à l'autre. Ce projet à l'époque balbutiant est alors, à un état certes plus que primitif, ce qui sera plus tard désigné par le mot d'Internet...

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