La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) intensifie sa lutte contre les pratiques plus que douteuses de certaines influenceuses sur les réseaux sociaux.
C'est la troisième fois que la DGCCRF intervient en quelques mois pour contrer ce type de pratique chez des influenceurs. En charge, entre autres, de garantir la loyauté des transactions commerciales et de protéger les consommateurs, cette autorité frappe à nouveau du poing sur la table. Quatre personnes viennent d'être épinglées pour pratiques commerciales trompeuses et non conformes à la législation.
Des pratiques illégales et moralement répréhensibles
La première à avoir reçu un avertissement de la DGCCRF est une influenceuse suisse connue pour son apparition dans Les Princes et les Princesses de l'Amour en 2021. Elle est accusée d'avoir présenté des injections d'acide hyaluronique pratiquées par une personne sans diplôme de médecine à sa communauté.
Un peu dans le même style, une candidate de L'île de la Tentation en 2019 a fait la promotion de plusieurs prestations de médecine esthétique sans en avoir les qualifications. Dans le même temps, elle proposait ses services en tant que conseillère de paris sportifs en omettant de présenter ses résultats effectifs à ses futurs clients.
La deuxième influenceuse ciblée est une étudiante en droit à Montpellier qui est accusée d'avoir volontairement occulté le caractère commercial de certains contenus. Contenus dont elle tirait bien évidemment une rémunération. Cette pratique est bien sûr illégale et va à l'encontre des règles de transparence autour des partenariats imposées par la DGCCRF.
La dernière, candidate du programme Famille nombreuses, a été avertie pour des pratiques plus ou moins équivalentes aux autres : promotions d'injection de botox et non-déclaration de publications rémunérées.
Appel à la transparence et à la conformité
Pour le moment, on peut dire que la DGCCRF a été plutôt clémente envers ces quatre femmes, puisqu'elles n'ont écopé d'aucune sanction. À la place, une simple sommation, celle de se conformer aux exigences légales. Si ce n'était pas le cas, des mesures plus strictes seraient prises à leur encontre.
Sur les réseaux sociaux, certains appellent à la clôture pure et simple des comptes des quatre jeunes femmes, estimant que ces simples injonctions sont loin d'être suffisantes. Face à l'essor de ces nouvelles pratiques, la DGCCRF se doit de garder fermement son rôle de régulation, ou peut-être même de durcir le ton. Ces simples avertissements ne sont peut-être pas des mesures assez drastiques pour empêcher ces influenceuses et ces influenceurs de tromper leur public.
Source : Le Figaro