Après avoir posé un ultimatum aux moteurs de recherche plus tôt dans l'année, David Cameron, le premier ministre britannique, continue sa croisade contre la pornographie en ligne. The Telegraph rapporte que le gouvernement britannique envisage de mettre en place des systèmes de blocage des paiements effectués sur des sites X qui ne proposeraient pas des protections satisfaisantes pour interdire leurs accès aux moins de 18 ans.
Selon le quotidien anglais, une réunion doit se tenir durant le mois d'octobre pour finaliser l'accord entre des organismes bancaire et l'autorité de régulation des services vidéo en Grande-Bretagne. Sont ciblés par le projet les sites proposant du contenu pornographique certes légal, mais trop facilement accessible par les mineurs, en raison de protections trop laxistes à l'entrée.
Les établissements bancaires surveillent déjà les sites pornographiques pour empêcher ceux proposant du contenu illicite, comme la pédopornographie, de bénéficier d'entrées d'argent. Mais une collaboration avec le gouvernement britannique en vue de bloquer d'éventuelles transactions vers des sites légaux serait une première.
L'Autorité de la régulation de la télévision à la demande (ATVOD) souhaite établir un partenariat sur la base du volontariat avec les organismes bancaires, pour que ces derniers bloquent les transactions effectuées par des internautes britanniques vers les sites pornos qui ne respecteraient pas les règles fixées. La démarche ne concernerait pas seulement les sites anglais, mais également ceux accessibles dans le reste du monde : l'idée n'est pas d'en bloquer l'accès mais de leur couper les vivres, en les empêchant de disposer du montant des abonnements payés par les internautes pour accéder aux contenus.
A ce stade, le cahier des charges que les sites pornographiques devraient respecter pour se conformer aux exigences du gouvernement britannique n'est pas connu, mais les autorités semblent bien décidées à mettre un tel système en place : si les établissements bancaires décident de ne pas participer de façon volontaire, la mise en place d'une législation serait une option, selon les sources du Telegraph.