« Retiré. » C'est par cette sobre mention que l'on a appris l'abandon de l'amendement CL403 à la loi pour une République numérique. L'objet de cet amendement, déposé le 8 janvier 2016, visait à lutter contre les « représentations dégradantes à l'encontre des femmes » dans les jeux vidéo. Le levier choisi pour dissuader les éditeurs était de les priver du crédit d'impôts (CIJV), qui atteint 20 % des dépenses de développement.
L'amendement voulait lutter contre « les stéréotypes, les préjugés sexistes, les images dégradantes, les violences faites aux femmes et les violences commises au sein des couples ». Aujourd'hui, seuls les jeux « comportant des séquences à caractère pornographique ou de très grande violence, susceptibles de nuire gravement à l'épanouissement physique, mental ou moral des utilisateurs » priver les studios du CIJV.
Le motif de retrait de cet amendement n'a pas été expliqué. Le plus probable est que sa rédaction n'était pas assez précise pour qu'il soit voté en l'état, et menaçait de sanctionner des studios peut-être abusivement.
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