Uber France a été condamné à verser 1,2 million d'euros à l'Union nationale des taxis (UNT), rapporte l'AFP, une information qui tombe en pleine manifestation des chauffeurs des taxis, justement organisée par l'UNT. Selon le jugement du tribunal de grande instance de Paris, consulté par l'agence, Uber se voit reprocher de ne pas avoir signifié assez clairement à ses chauffeurs qu'il leur était interdit de pratiquer le « maraudage ».
Cette pratique consiste simplement à stationner sur la voie publique entre deux courses. Or, une décision du Conseil constitutionnel consécutive à l'adoption de la loi Thévenoud d'octobre 2014 - celle qui réglemente la profession de VTC - visait à interdire cela. Pour avantager les taxis, qui dénoncent l'avantage concurrentiel dont bénéficieraient les véhicules de tourisme avec chauffeur, cette prérogative du maraudage leur a été réservée.
Donc lorsqu'un chauffeur de VTC n'est pas en course, il doit retourner au garage, ou se garer sur un parking en dehors de la voie publique. De cette façon, il ne concurrencera pas les taxis, qui ont pour habitude de se placer dans les endroits stratégiques tels que les parvis de gare. Seulement, dans les faits, comment vérifier que les VTC respectent ce principe ? Yann Hascoet, fondateur de Chauffeur Privé, dénonçait récemment au micro de France Info l'impact écologique de ces trajets supplémentaires inutiles, ainsi que leur contribution aux embouteillages.
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