Votée le 14 décembre 2017 par la Commission Fédérale des Communications, l'abrogation de la neutralité du Net vient de rentrer en vigueur pour de bon aux Etats-Unis après l'extinction d'une dernière lueur d'espoir. Si ce principe avait été fermement défendu sous le gouvernement Obama, il en est autrement sous l'actuel gouvernement Trump. Malgré plusieurs plaintes d'entreprises privées et de diverses institutions publiques, la FCC n'aura finalement pas fait marche arrière.
S'il est encore difficile de mesurer les impacts de l'abrogation de la neutralité du Net, les prochains mois risquent de voir survenir de gros changements pour les usagers du web aux Etats-Unis. En effet, les opérateurs ont maintenant les mains libres pour privilégier certains services ou en brider d'autres. Ils sont susceptibles de monter les prix de leurs abonnements auprès de certains usagers ou même de proposer des forfaits donnant accès à des services "Premium". Pour simplifier, les opérateurs seront maintenant les rois...
L'Europe sera-t-elle la suivante ?
Une situation guère enviable qui pourrait prochainement se produire en France. Si l'Europe se montre - pour le moment - favorable au maintien de la neutralité du Net, la décision américaine pourrait être l'argument qui fera pencher la balance en faveur des anti-neutralité. La France semble d'ailleurs suivre une voie assez ambiguë sous le gouvernement Macron.Le patron d'Orange n'avait d'ailleurs pas hésité à dire lors d'une interview que la fin de la neutralité du Net serai une obligation dans les années à venir. Doit-on s'attendre à un futur internet à deux vitesses en France et en Europe ? La réponse est encore indiscernable et c'est bien là le problème...