Le gouvernement réfléchit au télétravail pour les arrêts maladie

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 16 novembre 2018 à 06h02
Teletravail

Le Premier ministre Édouard Philippe a diligenté une mission afin d'étudier la possibilité de recourir au télétravail pour limiter certains arrêts maladie.

La nouvelle promet de faire jaser. Après l'officialisation de la surveillance des comptes de réseaux sociaux publics des citoyens par le fisc, RTL annonce cette semaine que le gouvernement réfléchit à mettre en place un système de télétravail pour limiter certains arrêts de travail.

Travailler de chez soi la jambe cassée ? Cela pourrait devenir une réalité

En 2018, et c'est bien légitime, beaucoup estiment pouvoir travailler « à la maison ». Pas tous les jours, mais au moins de temps en temps pour la plupart. Mais pour certains cas de figure, l'interruption de travail est liée à des empêchements logistiques plutôt qu'à une véritable impossibilité de travailler. Une fracture du tibia, par exemple, peut nécessiter jusqu'à 240 jours de repos ; mais elle n'empêche théoriquement pas de se servir d'un clavier et d'une souris.

Le 13 novembre, Édouard Philippe a profité d'un groupe de concertation pour évoquer l'idée du télétravail en arrêt maladie et commander une mission qui devrait accoucher de plusieurs propositions dans les mois prochains.

Les arrêts de quelques jours et de plus de six mois ciblés

Le Premier ministre vise forcément les arrêts de travail courts, ceux qui ne durent que quelques jours. Mais pas que. Les arrêts longs, de plus de six mois, sont aussi dans le viseur du gouvernement. Car si ces derniers ne représentent que 7% des arrêts maladie, ils correspondent tout de même à 44% des dépenses de l'Assurance maladie. Beaucoup trop aux yeux du gouvernement.

Dans la pratique, il y aura sans doute des complications, car il faudra trouver le bon accord entre le salarié, l'entreprise et le médecin traitant, qui a évidemment son mot à dire. Si le maintien d'un travail à domicile pendant sa convalescence peut entretenir le « lien social » qui unit le salarié à son entreprise, il pourrait aussi être perçu comme une pression psychologique exercée sur le travailleur malade ou blessé, forcé de travailler de chez lui.

Que pensez-vous de cette proposition du gouvernement français ?
Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (10)
Bratak67

Je suis sur le terrain 3 jours et 2 a faire du travail de bureau chez moi . Il m’est deja arrive de bosser chez moi avec un rhume ou une entorse a la cheville. Tous les metiers ne s’y pretent pas mais quand c est possible, pourquoi pas. Il faut garder en tete que l etat ne represente que la societe, l argent gere est le notre, celui des impits .

brooz

perso je préféré bosser de chez moi quand mon état le permet à condition d’être payé normalement par mon employeur plutôt que perdre de l’argent et être payé par la sécu…
évidemment le policier, cuisto ou infirmière auront du mal à bosser de chez eux …
Si le métier le permet… oui et d’ailleurs pas que pour les arrêts maladie.

Nmut

je suis d’accord avec vous, c’est un plus pour la société.
Mais ne va t’on pas faire un déséquilibre pour le pompier, le flic, le cuisto et l’infirmier qui ne pourront pas profiter de cet “avantage”? Ca va être encore le bordel pour mettre en place une telle mesure, comme la législation sur le télé-travail qui traine alors que tous les acteurs y ont intérêt.

brooz

dans le monde des bisounours, je dirais que celui qui peut bosser de chez lui bosse et celui qui a un métier ne le permettant pas perde moins d’argent quand il est en arrêt justifié. bref ca reste de l’utopie ^^

keyplus

on pourrait faire travailler les morts aussi

cirdan

On les fait déjà voter…

madforger

Franchement vous n’avez pas l’impression que ce gouvernement vous prend pour un bout de barbaque, de simples esclaves venu les servir ?

markus80

Si le métier le permet et la pathologie aussi, pourquoi pas. Si vous avez une gastro carabinée ou une grippe avec 40 de fievre, vous n’avez pas forcément envie de faire du télétravail…

WALEZ

En donnant une indication à l’employeur sur la capacité du salarié à tenir son poste à distance, voyons y également, si non une entrave, au moins un recul considérable du secret médical…

nicgrover

Les rois de la connerie… Ils ne savent plus quoi inventer quand il s’agit de s’enrichir sur le dos des français…

Qu’ils commencent déjà à travailler intelligemment quand ils sont présents dans l’hémicycle… et ce n’est pas souvent…

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