Le deepfake revenge porn déclaré illégal dans un état américain

Geoffroy Barre
Publié le 02 juillet 2019 à 19h05
deepfake porn

Se venger d'un ancien compagnon en publiant des images intimes, à caractère sexuel, vraies ou truquées, est désormais prévu par la loi en Virginie.

Le « Revenge Porn » - qui consiste à se venger d'une personne en rendant publics des contenus pornographiques le mettant en scène - est déjà pris en compte partiellement par la loi, selon les pays. Le sujet du « deepfake revenge porn », pratique voisine mais utilisant de fausses images (montages photos et vidéos) n'est lui que très peu encadré. Une loi vient d'arriver et pourrait servir de point de départ à une série de législations dans le monde.

Le revenge porn déjà encadré par la loi

La Virginie (Etats-Unis) vient d'adopter une loi qui condamne les personnes qui feraient usage de « deepfake revenge porn ». Déjà, la divulgation d'images intimes (réelles) était punie. C'est le cas en France grâce à l'article 67 de la loi du 7 mars 2016 pour une République numérique (dite Loi Lemaire), avec des peines qui peuvent aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement et une amende possible de 60 000 €.

Mais avec sa nouvelle loi qui vient compléter le tout premier dispositif de 2014, en évoquant clairement les deepfakes, la Virginie devient l'un des tout premiers états dans le monde à disposer d'un cadre législatif sur le sujet. Faut-il s'attendre à une vague de lois sur le deepfake ? Sans doute. Cette pratique monte en puissance, et son utilisation pourrait exploser...


Le sujet complexe des deepfakes et de leur multiplication

Les deepfakes existent depuis un certain temps et leur émergence soulève déjà des questions. Les lois que nous venons de mentionner parlent de vengeance pornographiques, mais le deepfake peut également être utilisé dans bien d'autres domaines. Et notamment pour changer totalement les propos d'une personne, personnalité politique, star, voire d'un inconnu.

Les réalisations sont de plus en plus convaincantes et réalistes. Si vous n'avez pas vu le deepfake de Barack Obama, nous vous le recommandons vivement.

Des lois autour de ces faux contenus multimédias devraient arriver dans les années à venir, car le phénomène deepfake n'en n'est qu'à son commencement. Déjà, certains y voient un élément qui pourrait déstabiliser les prochaines échéances politiques, et notamment la future élection présidentielle américaine en 2020.

Source : Neowin
Geoffroy Barre
Par Geoffroy Barre

Curieux par nature, j'assouvi cette envie d'apprendre tous les jours en recherchant, en lisant... et en écrivant : J'en ai fait mon métier. Une préférence pour la tech, l'automobile et la finance.

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Commentaires (3)
ariakas

sauf que le “deepfake” (nom atroce d’ailleurs) d’Obama était extrêmement mauvais.
ça a été rabâché en boucle cette histoire, mais en toute franchise, c’était d’une nullité telle que si c’est ça le “deepfake”, y’a vraiment rien de particulier.
autant faire des montages vidéos classiques comme on aurait pu le faire dans les années 80.

Vanilla

Et comment vous allez prouver que c’est bien l’ex de madame Michu qui poste ces fausses photos de nue retouchées sous Photoshop et posté par un wifi public de chez macdonalds derrière un VPN avec une IP russe ou moldave ???

C’est bien gentil mais si le mec ne le poste pas sur son compte Facebook mais sur un forum « anonyme », même si la police trouve les photos et l’ip du vpn… ça risque pas de faire une vraie preuve que madame Michu se faire avoir par son ex…

mcbenny

Si je peux me permettre, la double négation en français ce n’est pas " le phénomène deepfake n’en n’est qu’à son commencement". Je pense qu’il y a nu "n’ " en trop :wink:

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