La Cnil accuse PagesJaunes d'avoir collecté sans autorisation 34 millions de profils

Olivier Robillart
Publié le 23 septembre 2011 à 14h51
La Commission informatique et Libertés adresse un carton rouge à la société PagesJaunes. Editrice du site pagesblanches.fr, elle est accusée d'avoir aspiré illégalement des informations concernant 34 millions de profils et reçoit donc un avertissement public de la Cnil.

00FA000001772120-photo-logo-pagesjaunes-marg.jpg
Réunie en formation contentieuse, la Cnil vient d'adresser un avertissement public à l'encontre de la société PagesJaunes et de son service d'annuaire pagesblanches.fr. Suite à des plaintes et après enquête, la commission s'est rendue compte que le site affichait des informations pour lesquelles les utilisateurs n'avaient pas donné de consentement.

En détail, le site affichait les profils de tous les internautes ayant un nom patronymique similaire à une personne recherchée et disposant d'un compte Facebook, Copains d'avant, Viadeo, Linkedin, Twitter et Trombi. La Cnil précise : « Les renseignements suivants étaient accessibles sur le site des pages blanches : nom, prénom, photographie, pseudonymes, établissements scolaires, employeurs, professions et localisation géographique ».

En agrégeant ces informations à son annuaire, la société PagesJaunes a aspiré environ 34 millions de profils d'utilisateurs de réseaux sociaux sans aucune autorisation. Pour sa défense, le service pagesblanches.fr indiquait dans ses conditions d'utilisation que « les données personnelles des utilisateurs peuvent être indexées par des moteurs de recherche ». La Cnil a rejeté cet argument au motif que le portail n'était simplement pas un moteur de recherche.

Suite à cet avertissement public, la société doit désormais se conformer aux règles relatives à la protection des données. Si elle persiste, la Cnil pourra, en cas de mise en demeure infructueuse adresser une sanction pécuniaire voire une injonction de cesser le traitement des données.

Toujours est-il que la société PagesJaunes estime avoir pris note des critiques de la Cnil. Dans un communiqué (.pdf) elle tient à préciser que le service en question a été suspendu dès mars 2011. Par contre, PagesJaunes « ne souhaite pas commenter à ce stade cette délibération, mais indique d'ores et déjà étudier toutes les possibilités de recours auprès des tribunaux ».
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles