En détail, le site affichait les profils de tous les internautes ayant un nom patronymique similaire à une personne recherchée et disposant d'un compte Facebook, Copains d'avant, Viadeo, Linkedin, Twitter et Trombi. La Cnil précise : « Les renseignements suivants étaient accessibles sur le site des pages blanches : nom, prénom, photographie, pseudonymes, établissements scolaires, employeurs, professions et localisation géographique ».
En agrégeant ces informations à son annuaire, la société PagesJaunes a aspiré environ 34 millions de profils d'utilisateurs de réseaux sociaux sans aucune autorisation. Pour sa défense, le service pagesblanches.fr indiquait dans ses conditions d'utilisation que « les données personnelles des utilisateurs peuvent être indexées par des moteurs de recherche ». La Cnil a rejeté cet argument au motif que le portail n'était simplement pas un moteur de recherche.
Suite à cet avertissement public, la société doit désormais se conformer aux règles relatives à la protection des données. Si elle persiste, la Cnil pourra, en cas de mise en demeure infructueuse adresser une sanction pécuniaire voire une injonction de cesser le traitement des données.
Toujours est-il que la société PagesJaunes estime avoir pris note des critiques de la Cnil. Dans un communiqué (.pdf) elle tient à préciser que le service en question a été suspendu dès mars 2011. Par contre, PagesJaunes « ne souhaite pas commenter à ce stade cette délibération, mais indique d'ores et déjà étudier toutes les possibilités de recours auprès des tribunaux ».