Vous en hébergez peut-être un à la maison ? Symboles de la nouvelle génération de compteurs d'électricité et de gaz, Linky, déployé par Enedis, et Gazpar, déployé par GRDF, ont la capacité de relever des données de notre consommation très précises à distance. Bien plus précises en tout cas que leurs ancêtres.
Le compteur Linky peut, par exemple, prélever des données de consommations quotidiennes, horaires, voire même à la demi-heure. Si cela s'avère au demeurant utile pour celle ou celui qui souhaite surveiller ardemment sa consommation, certaines de ces données détaillées peuvent être transmises à des sociétés tierces. Avec une nuance tout de même, puisque l'abonné doit donner son accord.
Revente des données : un accord de l'abonné est nécessaire
Les données recueillies par Linky et Gazpar, du moins celles dites de « consommations fines » (horaires et/ou à la demi-heure) peuvent être collectées par Enedis ou GRDF. Et si certaines peuvent être transmises à des entreprises à des fins commerciales, le consommateur est tenu de fournir son accord. Autrement dit, il est en capacité de refuser la revente de ses informations personnelles. Et la Commission nationale de l'informatique et des liberté (CNIL) y veille.Compteur #Linky | Quelles données sont collectées et transmises par les compteurs communicants ? → https://t.co/NQPVOARKNu pic.twitter.com/UvYXbqBXSi
— CNIL (@CNIL) 15 juin 2018
Les deux sociétés gestionnaires sont même censées envoyer un courrier à l'abonné, 45 jours après la pose du compteur, dans lequel elles s'engagent à la plus grande transparence sur les données à caractère personnel collectées par les compteurs. Si vous n'avez pas reçu cette missive, vous pouvez donc la réclamer.
Par ailleurs, la CNIL ajoute que les données prélevées par Linky et Gazpar sont protégées. Ces dernières, chiffrées, « ne contiennent pas de données directement identifiantes », indique l'autorité administrative indépendante, comme le nom ou l'adresse notamment.