New York pourrait devenir la première ville à bannir la vente de données de géolocalisation des consommateurs. La ville a proposé une loi en ce sens.
La collecte des données personnelles est un sujet épineux. Leur revente l'est peut-être davantage. Il y a quelques semaines, nous vous informions que le coût moyen mensuel des données d'un internaute ou mobinaute serait compris entre 5 et 20 dollars. Si cela motive nécessairement ceux qui les détiennent à les monétiser, l'une des plus grandes villes du monde, New York, veut s'opposer à la revente des données personnelles issues de la géolocalisation des smartphones. Big Apple fait une proposition de loi pour interdire la pratique.
Chaque violation sera susceptible d'une amende
À New York, et si la proposition de loi déposée venait à être adoptée, revendre des données personnelles collectées au sein de la ville par des tiers deviendrait illégal et constituerait un acte passible d'une forte amende pécuniaire du moment que les données sont recueillies sans consentement.Facebook : malgré l'amende record de la FTC, la société a présenté de bons résultats financiers
Les différents opérateurs et applications mobiles qui ponctionnent des informations liées à la géolocalisation pourraient se voir infliger une amende de 1 000 dollars par violation. Le montant pourrait même atteindre 10 000 dollars si plusieurs violations sont commises le même jour. Les utilisateurs lésés auraient même le droit de poursuivre en justice les sociétés fautives.
New York peut devenir un modèle en matière de protection des données
Si la loi est adoptée, New York servirait de modèle en devenant la première ville à légiférer sur ce sujet. Mais l'opposition promet d'être intense, le marché des données personnelles étant particulièrement lucratif. La pression se fait tout de même de plus en plus forte autour des acteurs du numérique, de plus en plus surveillés.« En tant que ville, nous avons une chance de mener la charge à ce sujet », a déclaré le conseiller municipal Justin Brannan, porteur du projet de loi, sûr de sa force. « Si le gouvernement fédéral n'interdit pas cette dangereuse atteinte à la vie privée des citoyens, nous le devons le faire », a-t-il poursuivi. Attendons de voir ce qu'il adviendra de la proposition.
Source : NY Times