La ville de New York pourrait interdire la vente des données de géolocalisation des utilisateurs

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 26 juillet 2019 à 08h57
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New York (© Pixabay)

New York pourrait devenir la première ville à bannir la vente de données de géolocalisation des consommateurs. La ville a proposé une loi en ce sens.

La collecte des données personnelles est un sujet épineux. Leur revente l'est peut-être davantage. Il y a quelques semaines, nous vous informions que le coût moyen mensuel des données d'un internaute ou mobinaute serait compris entre 5 et 20 dollars. Si cela motive nécessairement ceux qui les détiennent à les monétiser, l'une des plus grandes villes du monde, New York, veut s'opposer à la revente des données personnelles issues de la géolocalisation des smartphones. Big Apple fait une proposition de loi pour interdire la pratique.

Chaque violation sera susceptible d'une amende

À New York, et si la proposition de loi déposée venait à être adoptée, revendre des données personnelles collectées au sein de la ville par des tiers deviendrait illégal et constituerait un acte passible d'une forte amende pécuniaire du moment que les données sont recueillies sans consentement.


Les différents opérateurs et applications mobiles qui ponctionnent des informations liées à la géolocalisation pourraient se voir infliger une amende de 1 000 dollars par violation. Le montant pourrait même atteindre 10 000 dollars si plusieurs violations sont commises le même jour. Les utilisateurs lésés auraient même le droit de poursuivre en justice les sociétés fautives.

New York peut devenir un modèle en matière de protection des données

Si la loi est adoptée, New York servirait de modèle en devenant la première ville à légiférer sur ce sujet. Mais l'opposition promet d'être intense, le marché des données personnelles étant particulièrement lucratif. La pression se fait tout de même de plus en plus forte autour des acteurs du numérique, de plus en plus surveillés.

« En tant que ville, nous avons une chance de mener la charge à ce sujet », a déclaré le conseiller municipal Justin Brannan, porteur du projet de loi, sûr de sa force. « Si le gouvernement fédéral n'interdit pas cette dangereuse atteinte à la vie privée des citoyens, nous le devons le faire », a-t-il poursuivi. Attendons de voir ce qu'il adviendra de la proposition.

Source : NY Times
Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Commentaires (10)
Rumpelstiltskin

Ok vpn sur New York ( :laughing:)

Enfin quelqu’un qui réagit

Vanilla

Moi quand je vois cette photo, je me demande dans combien d’années ils finiront par raser Central Park et y construire des gratte-ciels. Yen a sûrement pour plusieurs milliards à vendre dans cet espace !

Roro747

On collecte déjà nos données dans les hypermarchés et centre commerciaux en France juste parce que nos smartphones de font localisé car la wifi activé…honteux!!! Plus les applications intrusive…

Vanilla

On dit le wifi.

Robin-des-Bois

Quand on a huit filles, on dit leS juit filles :slight_smile:

cloomcloom

C’est également ce qui fait la valeur de NYC, c’est d’avoir Central Park. Il y avait un projet fou de creuser pour faire du relief:

Blues_Blanche

Une nouvelle preuve que les américaines réfléchissent davantage que les français. On france la plupart des gens ne voient pas le problème, ils n’ont “rien à cacher”. Ca devrait être un sujet politique fort, hors ça n’intéresse pas 3 pèlerins :frowning:

Bezenman78

Sauf que, avec un tel raisonnement, tu vivrais aujourd’hui au sein d’une dictature. Va questionner celles et ceux qui la subissent quotidiennement dans leur pays et on en reparle.
Le fait est que les données personnelles doivent le rester, sauf si l’individu donne son accord pour une divulgation plus ou moins limitée. Reste que la majorité des applications sur smartphone s’autorise l’accès à bien trop d’informations, qui n’ont rien à voir avec leur contenu.
Même si un service “gratuit” doit bien se rémunérer d’une manière ou d’une autre, il est inacceptable qu’il s’octroie l’accès aux données sensibles de NOTRE téléphone. Pourquoi alors ne pas leur facturer l’usage de CES données, en particulier ?

Bezenman78

Bien au contraire, je ne suis absolument pas hors sujet.
J’ai vu/lu ce type d’argumentaires maintes et maintes fois, comme quoi “je n’ai rien à cacher”, “ma vie n’intéresse personne”, “tant que je n’en subis pas les conséquences”, etc. Bref, le renoncement passif à ses données personnelles est à mon goût un abandon d’une certaine liberté, au profit de sociétés certainement pas philanthropiques, qui vont bien évidemment les monnayer. Déjà, le fait d’attribuer un identifiant publicitaire à une personne est énorme, même si on peut le refuser, certes (les pubs sont alors non ciblées).
Par exemple, à ces débuts, Facebook considérait que toute information enregistrée sur son réseau était forcément sa propriété. Je ne sais si ça à changer aujourd’hui, mais le fait de s’approprier des données privées, sans le consentement réel du propriétaire - à moins de se taper des dizaines/centaines de pages de règlement et d’y comprendre quelque chose - est un comportement à la limite du totalitarisme.
Il est donc parfaitement normal que le politique s’empare du sujet de l’appropriation des données personnelles, à condition de ne pas voter des lois qui lui octroieraient un droit de regard liberticide.

Bezenman78

“Tu l’étais, ne t’en déplaise…Mais loin, très loin du contexte de ma réponse”
Et non, tu te trompes. Je n’avais pas à rectifier quoi que ce soit - et n’ai rien exagéré - puisque je suis resté dans la droite ligne de ma première intervention. Je soutiens l’idée que, si à travers l’histoire, tout un chacun avait renoncer à certaines libertés - qui peuvent sembler élémentaires, au premier abord - par accumulation, le totalitarisme/contrôle extérieur se serait substitué à l’idée de démocratie. Ça n’a rien d’excessif.
A aucun moment je n’ai prétendu que ton avis était quantité négligeable, mais ce n’est pas parce qu’il est divergent du mien - ou le mien divergent du tien :slight_smile: - que tu dois asséner l’idée que “Tu as le droit de t’exprimer, mais n’essais pas de faire prélavoir TON avis sur le mien :slight_smile: . C’est ce que tu as essayés de faire avec ton exemple surdimensionné de la dictature, tu as essayé de me convaincre. A la différence où moi, je venais juste expliquer ma vision, sans essayer de convaincre personne.” Cette affirmation est fausse, c’est tout.
Que tu choisisses d’abandonner des données perso à des tiers publiques ou privés est ton choix, grand bien te fasse. Si incidemment, ça n’a pas de conséquences directes sur ta vie, que penses-tu de l’idée que des entreprises puissent te pister - presque - 24H/24 ? Nous vivons de plus en plus dans un monde ultra connecté, où la vie privée le devient de moins en moins. Est-ce un bien ?
Au final, si ce débat te touche peu, la crotte de chien en bas de chez toi/moi m’interpelle étonnamment moins. :wink:

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