© thongyhod / Shutterstock.com
© thongyhod / Shutterstock.com

En l'espace de quelques jours, Elon Musk a vendu près de 4 milliards de dollars d'actions Tesla, pour financer le rachat de Twitter.

Elon Musk n'est pas un boursicoteur comme les autres. Mais au moment de financer l'acquisition du réseau Twitter pour quelque 44 milliards de dollars, il faut bien trouver les ressources nécessaires. Et dans le cas du volatile milliardaire, on peut les trouver du côté Tesla. C'est ainsi qu'Elon Musk a vendu, entre le 4 et le 8 novembre, 19 millions d'actions Tesla supplémentaires, soit environ 4 milliards de dollars.

Plus de 20 milliards de dollars d'actions Tesla cédés depuis le début de l'année

Ce n'est pas une première pour Elon Musk. En avril dernier, il avait déjà vendu pour 8,4 milliards de dollars d'actions Tesla, avant de céder 6,9 milliards de dollars supplémentaires un peu plus tard, en août. À ce moment-là, le fondateur de SpaceX avait déclaré avoir fini de vendre des titres du constructeur automobile, et que le processus était destiné à financer l'acquisition de Twitter.

Sauf que M. Musk a récidivé au début du mois, en se délestant de près de 4 milliards de dollars de titres de Tesla. En 2022, il a ainsi vendu près de 20 milliards de dollars d'actions du groupe.

À chaque fois, les phases de vente d'actions ont eu des conséquences sur le cours de Tesla, qui avait démarré l'année autour des 350 dollars, avant de plonger aujourd'hui sous la barre des 200 dollars, ou très exactement 191,30 dollars en clôture mardi soir au NASDAQ, faisant ainsi plonger la valeur du fabricant d'environ 30 % sur la période.

Une période trouble pour Twitter

Les actions Tesla vendues par Elon Musk doivent en partie financer le rachat de Twitter, qui doit se faire en numéraire à hauteur de 27 milliards de dollars. Le solde, estimé à environ 13 milliards de dollars, est assuré par des prêts contractés auprès de banques comme Morgan Stanley, Bank of America et jusqu'aux Françaises BNP Paribas et Société Générale.

Depuis qu'il a pris le contrôle de Twitter, le 28 octobre dernier, Elon Musk fait la Une de l'actualité, avec des positions qui évoluent constamment (la dernière en date n'est autre que le volte-face de l'entreprise sur la certification des comptes) et des utilisateurs qui se retrouvent perdus au milieu d'annonces et tweets foisonnants, parfois contradictoires.

Et la situation pourrait économiquement devenir encore plus tendue, à l'heure où les annonceurs de la plateforme au petit oiseau bleu se désistent les uns après les autres. Stellantis (Groupe PSA et Fiat Chrysler Automobiles), Allianz, Audi ou encore General Motors ont annoncé la suspension au moins temporaire de leurs dépenses sur Twitter, pas rassurés par le devenir de la modération des contenus du service de microbloging.

Source : The Verge