Mark Zuckerberg


Mark Zuckerberg veut faire de Facebook l'entreprise la plus en avance sur le télétravail, même au-delà de la crise sanitaire.

Dans un live assuré sur Facebook ce jeudi, le fondateur du réseau social a pris le temps, pendant près d'une heure, d'expliquer à ses abonnés ainsi qu'aux simples curieux, comment l'entreprise compte progressivement convaincre ses salariés d'adopter le télétravail de façon définitive. Le but est donc d'opter pour ce mode de travail à long terme, même une fois que les mesures de distanciation physique et de confinement ne seront qu'un lointain souvenir.

Zuckerberg pense qu'un salarié sur deux travaillera à distance d'ici la fin de la décennie

Avant même d'évoquer le télétravail de ses actuels collaborateurs, Facebook affirme vouloir progressivement débuter les procédures de recrutement à distance à compter du mois de juillet. Preuve d'un changement de conception qui s'étendra peu à peu au reste de l'entreprise. D'ici cinq à dix ans, l'entreprise s'attend à ce qu'environ 50 % de ses employés finissent par adopter le télétravail de façon régulière ou définitive.

Facebook semble bien décidée à imaginer la culture du travail de demain (post-coronavirus donc) avec le télétravail. L'entreprise a même demandé aux salariés de lui faire part (d'ici le 1er janvier 2021, pour des raisons fiscales) de leur(s) nouveau(x) lieu(x) de travail.

« Chez Facebook, nous nous tournons nous-mêmes vers le travail à distance - de nombreuses personnes peuvent désormais choisir où faire leur meilleur travail - tandis que nous continuons à jeter les bases techniques d'un avenir du travail plus flexible et plus équitable pour tous » a déclaré Mark Zuckerberg.

Six employés Facebook sur dix seraient favorables à exercer à distance

Cette décision n'a pas été prise à la légère du côté de Facebook. Elle nécessitera une transformation et une modulation des infrastructures régionales de l'entreprise, qui emploie plus de 45 000 salariés dans le monde et prévoit d'en recruter 10 000 de plus cette année au soutien du développement de ses branches services et produits.

Aux États-Unis, la firme californienne ouvrira trois nouveaux centres, à Dallas, Atlanta et Denver, ce qui permettra à celles et ceux qui habitent dans ces grandes villes, ou à proximité, de s'y réunir au besoin. « Ce ne sont pas nécessairement des bureaux », précise Zuckerberg, qui voit plutôt cela comme « des espaces physiques » qui favoriseraient la communauté. Du coworking made in Facebook donc ? « L'idée de ces hubs est que nous voulons créer de l'échelle. Nous voulons concentrer notre force de recrutement dans des villes où nous pouvons dénicher des centaines d'ingénieurs », explique le fondateur de Facebook.

Si Facebook n'y voit pas - officiellement - une mesure économique, l'entreprise adaptera les salaires en fonction du lieu d'exercice des salariés. Le collaborateur qui exerce dans un coin où la vie est moins coûteuse qu'à Menlo Park verra donc sa rémunération diminuer.

Pour l'heure, 60 % des employés de Facebook seraient ouverts à cette idée d'adoption de façon définitive du télétravail. La firme n'est pas la première du genre à y réfléchir très sérieusement puisque Twitter a déjà annoncé, au début du mois de mai, avoir autorisé ses employés à travailler à distance sur le long terme. Les temps changent.