A l'occasion d'une interview donnée sur la chaîne américaine PBS, Mark Zuckerberg a évoqué la question de la Chine dans les projets d'expansion de Facebook. Mais le pays, qui pose des « problèmes » et de « sérieuses questions » au réseau social, n'est actuellement pas une cible privilégiée.
« A un moment, je pense qu'il y aura une discussion concernant ce qu'il faut faire pour s'y lancer », a commenté Mark Zuckerberg, avant d'ajouter que « pour le moment, nous ne sommes pas disponibles , et nous n'allons pas dans cette direction, ce ne sont pas des décisions politiques que nous maitrisons. Nous ne sommes pas disponibles parce que le gouvernement chinois a choisi de faire en sorte que nous ne le soyons pas. » Des propos confirmés par Sheryl Sandberg, la chef des opérations de Facebook, qui a appuyé sur le terme de « choix » pour définir l'attitude du gouvernement chinois.
Comme un grand nombre de grands sites et de réseaux sociaux, Facebook est officiellement bloqué en Chine, même si des moyens de contournement par l'intermédiaire de proxy existent. On se souvient notamment du bras de fer mené l'année dernière entre l'Empire du Milieu et Google, qui s'est finalement soldé par une autorisation d'exercer pour la firme de Moutain View, qui avait néanmoins dû faire des « ajustements de ses opérations ».
C'est sans doute l'une des raisons qui font qu'aujourd'hui, étendre les usages de Facebook en Chine n'est pas une priorité pour le créateur du réseau social. « Ce n'est pas un sujet sur lequel je me questionne au quotidien » a-t-il avoué. L'autre point qui pèse probablement dans la balance concerne la concurrence qui s'est développée en Chine, en grande partie grâce au blocage des sites occidentaux. C'est notamment le cas de RenRen, considéré comme le « Facebook chinois » : selon de récentes études, 230 millions de Chinois seraient connectés aux réseaux sociaux, soit l'équivalent d'un quart des utilisateurs de Facebook.