« A l'heure où s'ouvre à Paris l'e-G8, la Cnil regrette l'absence de tout régulateur des données personnelles et de la vie privée ainsi que des associations de défense des libertés ou des consommateurs alors même que ce thème figurerait au programme. », écrit la Cnil dans ce communiqué.
Un tel atelier est bien prévu au programme. Baptisé The Data dilemma - privacy in a networked world (que l'on traduira par « le dilemme des données - de la vie privée dans un monde connecté »), il prendra place mercredi après-midi, entre 15 et 16 heures. A la table figureront notamment Alain Lévy, président de Weborama et auteur d'un ouvrage sur le sujet, Mitchell Baker de la fondation Mozilla ou Andrew Keen, commentateur critique de la mouvance dite « Web 2.0 ».
Ce n'est toutefois pas la légitimité des intervenants - difficilement critiquable - qui inquiète la Cnil, mais plutôt le fait que « des questions essentielles touchant aux libertés fondamentales, aux enjeux du traçage des personnes, au droit à l'oubli, ne seront donc pas évoquées. Aucune contradiction, aucun débat, ne seront donc organisés en la présence des responsables des plus grandes entreprises du web ».
« Les entreprises représentées à l'e-G8 sont-elles les mieux placées pour proposer des avancées en la matière ? », se demande encore la Commission, rejoignant ici les critiques déjà formulées par différentes associations de consommateurs et de citoyens, qui regrettent qu'aucune place ne leur soit réservée à la table des débats.