La candidate aux élections primaires socialistes Martine Aubry a proposé de mettre en place une taxe d'un euro sur chaque abonnement Internet afin de financer les droits d'auteur et la création musicale. Dans son programme, Aubry souhaitait trouver d'autres moyens que ceux mis en place avec l'Hadopi afin de protéger la création.
Une mesure sévèrement critiquée par la député Muriel Marland-Militello. Cette dernière avait déjà réagi sur son blog afin de défendre la régulation des réseaux en introduisant le principe « d'optimalité des réseaux »... Cette fois, la député estime que le parti socialiste n'a pas compris l'objectif pédagogique et donc non pénal de l'Hadopi (la sanction pénale n'étant prononcée que par la justice et non pas par l'autorité elle-même).
Précisément, Muriel Marland-Militello pense que la stratégie socialiste ne va donc pas dans le sens de la protection des auteurs. Elle explique : « Les dirigeants socialistes, quant à eux, ont un autre modèle de société : autoriser le vol, ce qui en dit long sur leur moralité. Madame Aubry va-t-elle poursuivre le raisonnement qu'elle applique au piratage : va-t-elle proposer d'augmenter l'impôt sur le revenu de 5 euros par mois et permettre à chacun de voler dans les magasins ? Va-t-elle braquer des banques pour financer l'augmentation qu'elle a promise de 50% du budget de la culture ? »
Bien que tenant plus du char d'assaut que du fleuret, ces propos sont tout de même le signe que la majorité a décidé d'évoquer à nouveau les dangers, notamment économiques liés au piratage. En ce sens, plusieurs éléments de langage permettre de comprendre que, face à de nouvelles propositions de l'opposition, le gouvernement continue d'aborder les motivations de son action de lutte contre le téléchargement illégal.
Outre les récents propos tenus par Eric Besson concernant le bilan de son Agenda Numérique pour 2012, le ministre a dévoilé ses nouveaux objectifs à l'horizon 2020. De son côté, le président de la République a récemment fait quelques rappels sur les risques du piratage lors d'un déplacement dans une entreprise auparavant spécialisée dans le pressage de DVD. Le chef de l'Etat a alors évoqué les risques économiques du piratage et le fait que cette activité peut détruire des emplois...