Le procédé est plutôt basique. Loin d'être une véritable campagne 2.0, le PS propose simplement d'écrire à l'adresse [email protected]. La nouvelle responsable sera chargée de dégager les orientations majeures des citoyens sur des thèmes comme les libertés numériques, le développement économique, la fiscalité, l'aménagement numérique du territoire, l'Hadopi, l'e-gouvernement, l'Open Data...
Fleur Pellerin, a d'ailleurs commencé à donner quelques pistes de réflexion au sujet de la position socialiste en matière de numérique. Invitée dans le cadre d'une conférence organisée par l'Electronic Business Group, elle a tenu à rappeler qu'une sénatrice du parti à la rose (Nicole Bricq) avait réintroduit les jeunes Entreprises innovantes. Elle indique également qu'elle souhaite élargir le débat : « nous sommes en train de réduire le numérique au droit d'auteur, à l'Hadopi et au Conseil national du numérique. Mais le PS a également une position commune et cohérente sur la copie privée par exemple ».
En attendant de dévoiler ses positions, le parti socialiste tâte donc le terrain afin de mieux connaître les attentes des internautes français. Le groupe tente également de faire oublier les prises de positions maladroites de François Hollande alors candidat à l'investiture socialiste au sujet de l'Hadopi. Ce dernier avait dans un premier temps expliqué qu'une fois élu, il supprimerait la haute autorité puis s'était rétracté quelques jours après, estimant qu'il est nécessaire de conserver certaines règles de protection des auteurs.
Face à cet accroc de forme, le PS tente donc de ramener le débat sur le fond. De son côté, l'UMP a déjà formulé des propositions en faveur du numérique. La députée Laure de la Raudière (également présente lors de conférence de l'EBG) a d'ailleurs ironisé sur la situation : « même si notre candidat ne s'est pas encore déclaré, nous avons déjà un programme ». Les résultats de la consultation socialiste devraient être disponibles début 2012.