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Le volume de prêts accordés par les banques ne cesse de chuter depuis le début d'année en France.

Après de nombreuses années où les banques offraient des prêts à une population de plus en plus nombreuse d'emprunteurs, la situation s'est totalement inversée. Et selon les experts, cette raréfaction des crédits ne devrait pas connaître une fin rapide.

Des taux directeurs en hausse constante

Envie de finalement investir dans une résidence principale ? Autant vous le dire, ce n'est sûrement pas la meilleure période pour le faire. Selon les chiffres de la Banque centrale européenne, les banques commerciales du vieux continent ont durci leurs conditions d'octroi de prêts à des niveaux jamais vus depuis l'année 2011.

Et la première raison de cette situation est la plus simple à comprendre : le loyer de l'argent a explosé. En effet, pour obtenir l'argent qui sera ensuite transmis aux emprunteurs (particuliers et entreprises), les banques se financent auprès de leur banque centrale. Et pour rester rentables, elles doivent ensuite prêter à un taux plus élevé que celui qui leur a été consenti initialement.

Or la banque centrale européenne, comme la FED et les autres grandes banques à travers le monde, ne cesse de faire remonter ses taux directeurs pour combattre l'inflation. Ils sont actuellement compris dans une fourchette de 3,25 à 4 %, fourchette qui n'a jamais été aussi haute depuis 2008. Les prêts des banques commerciales sont devenus ainsi automatiquement beaucoup plus chers, et par la même occasion, beaucoup moins accessibles.

Plus de largesses chez les banques
Plus de largesses chez les banques

La situation économique reste instable

Mais ça n'est pas la seule raison à cette chute des prêts accordés. Car, en plus du nombre de dossiers rejetés du fait d'une incapacité à payer des intérêts dorénavant bien plus élevés, les banques doivent aussi faire plus attention en cette période d'incertitude économique. Ne sachant pas la direction vers laquelle l'économie va se diriger, et anticipant une possible récession, les établissements bancaires sont devenus encore plus exigeants sur les profils des emprunteurs qu'ils ne l'étaient il y a deux ans.

Et il semble que la situation soit partie pour durer. Car les banques centrales ont pour objectif de ne pas desserrer les taux tant que l'inflation n'est pas revenue aux environs des 2 %. Actuellement, ce dernier est de 5 % ou plus, dans toutes les grandes économies. Il faudrait, dans ce cadre, espérer un retour à la normale d'ici à 2025 minimum pour nombre d'experts. Autant dire que votre banque aura eu le temps de vous proposer des nouveautés comme l'EPI ou même de nouveaux distributeurs communs avant de proposer des prêts avantageux !