La déclaration des biens immobiliers ne se passe pas particulièrement bien pour le gouvernement !
L'État a introduit une nouveauté cette année, avec l'obligation pour les propriétaires de biens immobiliers de se signaler auprès de l'administration. Mais l'ampleur de la tâche semble beaucoup trop grande pour les bras en charge du dossier.
Des millions de déclarations manquantes
Dans le contrôle, il y a des tâches plus faciles que d'autres pour l'État. Ainsi, si la détection de piscines non déclarées a pu être rondement menée, notamment grâce à l'intelligence artificielle, puis celle des abris de jardin et autres vérandas, la question des biens immobiliers que l'État veut lister montre les limites de ses capacités. En effet, « les agents [préposés à cette mission] sont épuisés et débordés par la situation », annonce le syndicat Solidaires finances publiques interrogé par Actu.fr.
Il y a en France quelque 34 millions de propriétaires de logements (maisons et appartements) qui doivent se signaler. Or, pour le moment, seuls 60 % d'entre eux ont fait la démarche, laissant 10 à 12 millions de logements encore non déclarés. Pourtant, les agents estiment que même avec ces retards, le travail qui leur est imposé serait beaucoup trop important.
Une dématérialisation en question
Résultat, un délai a été accordé aux citoyens, pour qui la date butoir de déclaration est finalement passée du 30 juin au 31 juillet. De quoi laisser respirer les personnels ? Pas sûr, si l'on en croit la secrétaire générale Anne Guyot Welke : « Les agents sont épuisés et débordés par la situation. Nous avons des témoignages d’agents et agentes en pleurs, qui craquent devant les contribuables ne sachant plus comment faire pour répondre à leurs questions et interrogations. »
Plusieurs problèmes sont pointés du doigt. D'abord, la menace d'une amende de 150 euros pour les citoyens n'effectuant pas la démarche, qui aurait tendance à tendre les rapports. La dématérialisation ensuite, qualifiée « d'outrancière », aurait aussi fait exploser la charge de travail. À cause de ces problèmes d'organisation, le syndicat estime avoir besoin de 2 000 personnes en plus pour finalement terminer sa mission. Les obtiendra-t-il ?
Source : Actu.fr