© Fokke Baarssen / Shutterstock
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La traque des piscines non déclarées au fisc français est certes fructueuse, mais également assez imprécise.

Il y a quelques jours, nous vous expliquions que l'administration fiscale essayait de dénicher les piscines non déclarées aux impôts, par le biais d'un outil de vérification fourni par Google et le Français Capgemini, nourri à l'intelligence artificielle. Si des dizaines de milliers de piscines ont déjà été découvertes, les erreurs sont assez nombreuses, ce qui pourrait embarrasser le fisc.

L'État espère débusquer 100 000 piscines non déclarées en 2023

En 2022, quelque 20 356 piscines non déclarées ont été identifiées grâce à cet outil. On rappelle que le programme notamment basé sur Google Maps scrute les différentes cartes à la recherche des piscines les plus récemment aménagées, qui ne seraient pas encore répertoriées dans les documents officiels.

Si l'IA, puis l'agent de l'administration fiscale, tombe sur une piscine dont le propriétaire n'a pas respecté ses obligations légales, ce dernier reçoit un courrier qui l'invite à se mettre – au plus vite – en règle, avant l'étape du redressement.

Les Finances publiques ne cachent pas leur ambition en la matière : elles espèrent débusquer jusqu'à 100 000 piscines non déclarées rien que cette année. Avec à la clé des dizaines de millions d'euros de recettes supplémentaires potentielles pour l'État français.

Un taux d'erreur qui atteindrait les 30 %

Nous le disions, plus de 20 000 piscines ont été détectées, pour un montant total estimé à 10 millions d'euros. C'est bien, mais le système de Google et de Capgemini présenterait un joli taux d'erreur de 30 % dans certains des départements où celui-ci est en test.

Le logiciel ferait des erreurs de calibrage, plus précisément, qui entraineraient une taxe plus importante. En d'autres termes : certains propriétaires paieraient un montant valant pour une piscine d'une certaine taille, alors que leur bassin est en réalité plus petit.

Les prochaines semaines promettent ainsi d'être mouvementées pour les agents des impôts, qui pourraient avoir à traiter un certain nombre de réclamations.